Le Journal de Quebec

Les gélinottes et tétras au rendez-vous cette année

- JULIEN CABANA julien.cabana@quebecorme­dia.com

Selon différents spécialist­es, qui sont régulièrem­ent sur le terrain, les gélinottes huppées et les tétras devraient être plus visibles cet automne.

Il faut dire que l’automne dernier, les chasseurs n’avaient pas été très choyés. La chasse avait été difficile en raison du nombre plutôt faible d’oiseaux sur le terrain.

« On ne peut pas dire que nous allons vivre une année record, mais selon les observatio­ns que nous avons colligées auprès des gens qui sont sur le terrain, il y en a beaucoup plus que l’an dernier », affirme le directeur de la réserve faunique des Laurentide­s, Sylvain Boucher.

L’ENNEMI NUMÉRO UN

On enregistre un son de cloche assez semblable un peu partout dans l’est du Québec parce que même si le printemps était plutôt maussade, la pluie a été moins abondante que dans l’ouest. À certains endroits dans le Bas-saint-laurent, des gens nous ont rapporté avoir vu des couvées de six et même sept gélinottes. C’est le signe avant-coureur d’une bonne saison de chasse.

La pluie demeure l’ennemi numéro un pour les couvées de gélinottes et de tétras, même plus que les prédateurs.

Il faut savoir que ces oiseaux nichent au sol. Alors, lorsque le nid est fait et que les oeufs sont éclos, les jeunes vont carrément mourir noyés si les averses de pluie sont trop abondantes. Plusieurs prétendent que ces espèces peuvent avoir plus d’une couvée par année, sauf qu’il y a tout de même des limites.

Lorsque la pluie est moins abondante et que le soleil réchauffe assez rapidement la nature au printemps, c’est la situation idéale pour avoir une bonne population d’oiseaux. Si l’été a mal débuté, surtout dans l’est du Québec, les choses se sont arrangées de belle façon par la suite. La météo plus clémente a permis aux oisillons de grandir.

ÉTUDIER SON TERRITOIRE

Il y a certains indices qui ne mentent pas lorsque vient le temps de débusquer les gélinottes et les tétras.

Très souvent après une nuit froide, ils vont se tenir en bordure des routes pour se faire chauffer au soleil. Ils peuvent aussi se retrouver sur les routes pour manger le petit gravier si utile à leur digestion. Le chemin forestier idéal est bordé d’aulnes avec un canal rempli d’eau et derrière une forêt mature où, en cas de besoin, ils pourront se réfugier rapidement pour fuir les prédateurs animaux et humains.

Avant de tirer, prenez bien le temps d’observer votre environnem­ent. Il se pourrait fort bien qu’il ne soit pas seul. Un jour, alors que je chassais en compagnie d’un ami, nous avons aperçu une gélinotte en bordure de la route. En vérifiant bien sous les arbres avoisinant­s, nous en avons trouvé cinq autres qui cherchaien­t de la nourriture à travers des feuilles mortes. Même chose si vous trouvez un oiseau perché dans un arbre en fin de journée. Prenez bien le temps de vérifier avant de tirer. Très souvent, ils ne sont pas seuls.

La chasse du petit gibier est idéale pour préparer la relève ou encore pour donner le goût de chasser à des membres de votre famille. Elle est simple, ne demande pas beaucoup d’équipement et est facile d’accès. L’automne en forêt, c’est la plus belle saison. À vous d’en profiter !

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PHOTO JULIEN CABANA La chasse du petit gibier devrait être plus productive cette saison si on se fie au rapport des intervenan­ts qui ont passé l’été sur le terrain.
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