Le Journal de Quebec

« Michel avait toujours le dernier mot »

- Stéphane Waite réfute les accusation­s à son endroit

- Jonathan Bernier l ∫ Jbernierjd­m jonathan.bernier @quebecorme­dia.com

Plus Michel Therrien additionne les entrevues, plus les bribes d’informatio­n s’accumulent sur les politiques internes du Canadien. Bien sûr, lorsqu’il est en ondes, l’ancien entraîneur-chef du Tricolore pèse chacun de ses mots, s’assurant de ne pas froisser son employeur. Mais plus Therrien parle, plus les langues se délient.

Dans sa chronique de ce matin, le collègue Réjean Tremblay fait état de la main mise qu’aurait eue Stéphane Waite sur les gardiens du Canadien. Une source près de Therrien lui a raconté que, pendant la dégelée de 10 à 0 à Columbus, c’est Waite qui aurait exigé qu’al Montoya demeure dans le filet malgré le ridicule de la situation.

Il a également soutenu que, dans le fameux match du 16 décembre face aux Sharks de San Jose, c’est l’entraîneur des gardiens qui a conclu qu’il fallait renvoyer Carey Price dans le filet pour la deuxième période… et qu’il serait temps de le retirer du match s’il accordait un autre but.

Joint au téléphone, Stéphane Waite a, comme on devait s’y attendre, réfuté ces accusation­s.

« C’est le genre de décisions qu’on a toujours prises à deux. Il me consultait et je donnais mon opinion. C’est certain que, souvent, il y allait avec mon feeling parce que je suis celui qui vit avec eux, mais Michel avait toujours le dernier mot », a-t-il assuré au Journal de Montréal.

« Il n’y a jamais eu de zone grise ou de mésentente. Tant de mon côté que du côté de Michel, il n’y a jamais eu de différends là-dessus, a-t-il ajouté. Je ne suis pas rendu assez puissant pour être le boss de Carey et d’al. »

LA MÊME RELATION QUE TOUS LES AUTRES

Et qu’en est-il de la relation apparemmen­t inexistant­e entre Therrien et ses gardiens et du fait qu’il n’avait pas le droit de s’adresser directemen­t à Price ?

« La relation entre Michel et ses gardiens, c’est la même qui existait quand j’étais avec Joel Quennevill­e. C’est la même chose aujourd’hui avec Claude (Julien). Chaque matin, les gars se parlent, se demandent comment ça va. Le reste, ils me le laissent entre les mains. Je n’ai jamais été témoin d’une mauvaise relation entre Michel et ses gardiens. »

Le Sherbrooko­is en avait également long à dire à ceux qui prétendent que Price et son entraîneur étaient à couteaux tirés depuis la visite des Sharks au Centre Bell.

« Ça me fait rire quand j’entends des histoires selon lesquelles Carey et Michel, ça ne marchait pas, a déclaré Waite. Carey n’a jamais eu de problème avec Michel. D’ailleurs, il a connu la meilleure saison de sa carrière avec Michel derrière le banc. »

SEULEMENT HUMAIN

Comme Therrien l’a martelé sur plusieurs tribunes la semaine dernière, Waite soutient que c’est un excès de fatigue qui a mené aux contre-performanc­es du Britanno-colombien dans les semaines précédant le coup de guillotine.

« On savait qu’après la semaine de congé, ça se replacerai­t. C’était évident, a-t-il soutenu. Avec son été de réadaptati­on et la Coupe du monde, on savait qu’il avait besoin de cette semaine de vacances. C’était normal. Après tout, il est seulement humain. »

Comme c’est toujours le cas chez le Canadien, voilà autant de mystères qu’il sera impossible d’élucider avec certitude.

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PHOTO D’ARCHIVES, LE JOURNAL DE MONTRÉAL Selon Stéphane Waite (à l’arrière-plan) Michel Therrien avait le dernier mot quant aux décisions concernant les gardiens de but, dont Carey Price, même s’il suivait souvent son opinion.
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