Un sauveur à Houston ?
Il était écrit dans le ciel en lettres majuscules, soulignées et en caractères gras que Deshaun Watson supplanterait Tom Savage comme quart-arrière partant des Texans. Il était toutefois difficile de s’imaginer qu’il puisse être dépêché en sauveur dès la deuxième semaine de la saison.
Le prodige de l’université Clemson, qui a remporté le dernier championnat national universitaire américain, amorcera selon toute vraisemblance son premier match dans la NFL face aux Bengals, à Cincinnati.
Si cette promotion rapide s’avère excitante pour les partisans de l’équipe et de l’athlétique quart-arrière, il n’en demeure pas moins qu’il ne s’agit pas du scénario parfait. Le titulaire pour amorcer la saison, Tom Savage, s’est montré tout simplement imbuvable dimanche dernier, mais, à sa défense, il oeuvrait derrière une ligne offensive dangereuse qui a concédé 10 sacs, une performance bien gênante.
Jusqu’à preuve du contraire, Watson sera derrière la même ligne douteuse (privée du bloqueur gréviste Duane Brown), même s’il est clairement mieux outillé que Savage pour fuir la pression et donner une chance à l’attaque de sortir de son marasme. Le joueur de première année a quand même visité le tapis à quatre reprises, contre six pour Savage, ce qui démontre qu’il n’est pas à l’abri de l’incompétence de sa ligne offensive.
UNE ÉTERNELLE VALSE
Bien que Watson montre un poten- tiel intrigant et que sa présence risque de produire une étincelle, il est difficile d’apparenter la gestion des quarts-arrière par l’entraîneur-chef Bill O’brien à autre chose qu’à de l’improvisation.
Depuis son arrivée à la barre des Texans, en 2014, O’brien a accompli beaucoup pour l’équipe, en dépit d’une offensive dont la pâte n’arrive pas à lever. Sur ce point, difficile de nier ses qualités évidentes de leader.
Toutefois, Watson représente le 11e changement de quart-arrière effectué par les Texans dans l’ère O’brien et le neuvième partant. Tout n’est pas la faute du pilote puisqu’il n’a pas hérité des meilleures billes, et des blessures ont aussi modifié les plans à l’occasion.
Mais pourquoi ne pas avoir nommé Watson comme partant dès le départ ? Et s’il tenait vraiment à faire jouer Savage, pourquoi avoir le crochet si rapide ? Les valses de quarts-arrières produisent rarement les résultats escomptés et il est non seulement souhaitable, mais obligatoire que les Texans se montrent patients avec leur jeune sensation.
BONNE SITUATION
Dans le cas de Watson, il faut donc espérer une progression constante plutôt que des miracles instantanés.
Même s’il traîne une blessure à la cheville, il devrait bien paraître face à des Bengals qui montrent un dossier peu reluisant de 5-5 à leurs dix derniers matchs à la maison. On se permettra aussi de rappeler amicalement que la fiche d’andy Dalton est de 5-11 dans les matchs à heure de grande écoute.