Le Journal de Quebec

Une éleveuse championne de teckels

-

Au fil du temps, des spécialist­es ont développé différente­s races de chien pour participer à la chasse. Parmi celles-ci, les chiens de sang sont devenus des maîtres dans l’art de retrouver le gibier blessé. De toutes les races, une sort carrément du rang : le teckel à poil dur.

Louise Labranche, propriétai­re de l’élevage Vom Branche, à Maricourt, en Estrie, est une experte dans l’élevage de cette race, reconnue en Amérique du Nord et même en Europe.

En apercevant ce petit chien qui peut mesurer de 8 à 11 pouces (20 à 27 centimètre­s) au garrot et dont le poids varie de 8 à 10 livres, il est difficile de croire qu’il pourra trouver un animal blessé dans les forêts denses. Il ne faut surtout pas se fier aux apparences parce que, dans le domaine de la recherche de gibiers, il demeure le chien le plus populaire parmi les conducteur­s et le plus efficace.

« C’est un peu par accident que j’ai fait la découverte de cette race hors du commun, d’expliquer Mme Labranche. Alors que je devais emménager dans un nouveau logement, on m’indique que les gros chiens ne sont pas acceptés. J’ai dû me défaire de ceux que j’avais. Après un certain temps,

je m’ennuyais trop de la présence de mes fidèles compagnons. J’ai commencé mes recherches pour finalement arrêter mon choix sur un teckel, un petit chien de maison idéal, que je m’étais procuré à l’élevage Dufailloux de Sainte-élizabeth. Il était adorable, mais j’avais besoin d’un nouveau défi. »

LA GRANDE DÉCOUVERTE

En 2000, son chien étant décédé, elle cherche à trouver quelque chose de nouveau. Femme de défis, elle comprend que le teckel à poil dur, autre représenta­nt de la race, serait pour elle, qui aime la nature, la chasse et tout ce qui s’y rapporte, une nouvelle aventure fort intéressan­te.

Après de nombreuses recherches, elle se rend bien compte que c’est en Allemagne que l’on a créé la race. Elle n’hésite pas et s’embarque pour le vieux continent à la recherche du chien qu’elle désire. Après 1600 kilomètres de route en Allemagne, elle revient avec deux chiens : un mâle et une femelle. À ce moment-là, elle ne pouvait pas se douter que sa vie prendrait tout un tournant.

Lorsque l’heure de la retraite arrive, elle décide de se lancer dans l’élevage et l’entraîneme­nt de chiens de sang, les teckels à poil dur. En Europe, ces chiens avaient été créés pour la chasse au blaireau et au sanglier. Ils n’hésitaient pas à se lancer dans le terrier du blaireau ou encore à mordre les pattes arrière des sangliers pour les ralentir.

VOCATION

Elle décide alors de faire son entrée dans l’associatio­n des chiens de sang du Québec. Dès le début, elle réalise qu’elle affectionn­e particuliè­rement la recherche de gibiers blessés. Rapidement, elle y découvre une vraie vocation. Avec les conseils d’experts comme Steve Durocher et l’allemande Anke Masters, elle devient une profession­nelle du domaine, une référence pour tous les amateurs.

Depuis qu’elle s’est lancée dans l’élevage du teckel à poil dur, elle a élevé et formé plus d’une cinquantai­ne de chiens qui sont partout au Québec, au Nouveau-brunswick, en Ontario et aux États-unis

Elle est sanctionné­e par le North American Teckel Club, le seul organisme qui peut certifier que l’éleveur avec lequel vous désirez faire des affaires est accrédité pour faire la reproducti­on.

 ?? PHOTO COURTOISIE COURTOISIE PHOTO ?? Pour la chasse aux oiseaux migrateurs, le labrador comblera les attentes de ses maîtres en rapportant les gibiers abattus. Très jeune, le chien de chasse démontrera ses aptitudes. Il aura besoin d’entraîneme­nt pour arriver à performer au maximum.
PHOTO COURTOISIE COURTOISIE PHOTO Pour la chasse aux oiseaux migrateurs, le labrador comblera les attentes de ses maîtres en rapportant les gibiers abattus. Très jeune, le chien de chasse démontrera ses aptitudes. Il aura besoin d’entraîneme­nt pour arriver à performer au maximum.
 ?? PHOTO JULIEN CABANA, COLLABORAT­ION SPÉCIALE ?? Louise Labranche entretient une relation tissée serrée avec ses chiens, à qui elle consacre beaucoup de temps pour leur assurer une formation parfaite.
PHOTO JULIEN CABANA, COLLABORAT­ION SPÉCIALE Louise Labranche entretient une relation tissée serrée avec ses chiens, à qui elle consacre beaucoup de temps pour leur assurer une formation parfaite.

Newspapers in French

Newspapers from Canada