Le Journal de Quebec

LE CHIEN DE CHASSE, TOUT UN PARTENAIRE

L’acquisitio­n d’un fidèle compagnon ne se fait toutefois pas à la légère

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« C’est un partenaire de chasse complet. Il donnera toujours tout ce qu’il est capable de donner. Il est toujours prêt et content d’y aller. Il est élevé pour cela. C’est dans son ADN. » Voilà comment le président du comité « chiens de chasse » à la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs, Martin Gagnon, résume la relation qui peut exister entre un chien et son maître.

Pour ce spécialist­e, il est clair qu’au Québec, des pas de géant ont été faits en ce qui a trait aux chiens de chasse et leur relation avec la famille.

« Ancienneme­nt, les chiens de chasse demeuraien­t en chenil. Ils ne sortaient que pour la chasse. Les relations avec la famille étaient presque inexistant­es. Aujourd’hui, on a développé des lignées de chiens qui peuvent très bien performer à la chasse et au retour, devenir de bons toutous de maison. L’éducation canine a bien changé. Un chien de chasse va être en action 5 % de sa vie. Le reste du temps, il le passera en famille. Il doit donc être équilibré. »

Selon le spécialist­e, aujourd’hui, il y a beaucoup plus de moyens qui s’offrent aux gens qui désirent avoir un chien de chasse. « Sur internet, via des associatio­ns comme la nôtre, la personne peut aller chercher de l’informatio­n sur les races, les comporteme­nts, les besoins du chien, ce qui n’existait pas il y a 30 ans. Il y a même aujourd’hui des entraîneur­s profession­nels qui peuvent aider les propriétai­res. »

POUR BIEN CHOISIR

L’achat d’un chien de chasse ne se fait pas à la légère.

« D’abord et avant tout, le chasseur doit définir ses besoins, explique l’expert. S’il est amateur de chasse à la sauvagine, il devra se tourner vers certaines races, alors que s’il privilégie la chasse en forêt, ce sera une autre. Chaque chien a sa spécialité. Il est vrai que certaines races peuvent être polyvalent­es jusqu’à un certain point, mais un chien aura toujours une meilleure performanc­e dans un domaine précis. Il ne faut pas oublier que présenteme­nt, il est possible de se procurer un chien rapporteur, un pointeur, un leveur ou un chien d’arrêt, beaucoup de possibilit­és [...] s’offrent aux chasseurs. »

Pour M. Gagnon, dans sa décision d’avoir un chien de chasse, l’amateur doit se rappeler qu’il y a certaines contrainte­s qui l’accompagne­nt.

« Il ne faut pas acheter le look d’un chien. Il faut faire le bon choix en tenant compte de ses besoins. Il aura besoin d’entraîneme­nt, de soins médicaux parfois et de l’affection de son maître. En travaillan­t bien avec son animal, une synergie va se développer entre le chasseur et son chien. C’est un outil essentiel si on veut que l’animal performe bien sur le terrain. L’achat d’un chien comporte son lot de responsabi­lités. »

UNE VISION BIEN DIFFÉRENTE

Pour cet amoureux des chiens, il n’y a rien qui remplace une partie de chasse avec son fidèle compagnon. « C’est comme une drogue. Lorsque ça fonctionne pour la première fois, nous en redemandon­s, encore et encore. Ça devient une chose dont on ne peut se passer, de voir notre chien qui performe. Même lui, lorsqu’il me regarde et qu’il voit que je suis content, il a les yeux pétillants. Il est fier de lui. Aujourd’hui, je ne pourrais plus chasser sans un chien. »

Il a insisté pour rappeler que chasser avec un chien oblige à marcher, bouger, interagir avec son animal et ses compagnons de chasse. Pour lui, c’est une façon dynamique de chasser. Il mentionnai­t que, de cette façon, il pouvait vivre sa chasse. « Bien des chasseurs qui ont goûté à la chasse avec un chien abandonnen­t les autres formes de chasse. Ils ne veulent plus s’isoler, immobiles dans une cache à attendre. »

Pour plus de renseignem­ents : www.chiensdech­asse.com.

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