Un 15e anniversaire survolté
Simple Plan fait un retour en arrière en offrant l’intégrale de leur premier album
Après un passage au Centre Vidéotron en mars dernier, Simple Plan était de retour à Québec, hier, dans un tout autre contexte. Entre les murs du Capitole, le groupe a célébré de façon électrisante le 15e anniversaire de son premier album, devant un parterre agité, sautillant et bien compact.
Simple Plan était en ville cette fois-ci pour souligner en grande pompe les 15 ans de No Pads, No Helmets… Just Balls. Un opus écoulé à 3 millions d’exemplaires qui leur a ouvert des portes de la gloire, et qu’ils ont joué dans son intégralité, hier.
Pour l’occasion, on avait enlevé les tables et les chaises au parterre, et visiblement renforcé la sécurité. La salle n’était pas remplie, mais pour un groupe qui s’est produit ici à peine quelques mois plus tôt, c’était plus qu’acceptable comme foule. Au Capitole, Simple Plan se trouvait bien plus près de son public, et donc, l’ambiance a rapidement été survoltée.
Le son d’une sirène annonçait l’arrivée sur scène de Pierre Bouvier, Jeff Stinco, Chuck Comeau et Sébastien Lefebvre, sous une pluie de cris stridents. Ils ont bien sûr ouvert avec I’ll Do Anything, puisqu’ils ont revisité No Pads, No Helmets… Just Balls dans l’ordre exact.
« Pensez à ça une seconde… 15 ans ! C’est bizarre, c’est fou. Ça me fait sentir vraiment vieux. Mais c’est cool, j’ai encore tous mes cheveux », a lancé le chanteur.
UN JEUNE PUBLIC
En l’absence de David Desrosiers, Simple Plan a revécu ses belles années en même temps que la foule retournait à l’adolescence. Les nombreux vieux « hits » que contient ce premier album, comme I’m Just A Kid et Addicted sont d’une efficacité redoutable.
Des ballons de plage pour One Day, un bain de foule de Chuck Comeau sur Grow Up, une Perfect entamée guitare voix : Simple Plan semblait avoir le plaisir d’antan.
Dans le dernier droit de ce spectacle de 90 minutes, Simple Plan est revenu à une période plus récente de sa carrière avec des succès comme Shut Up, Jump, et Jet Lag.
Après cette seconde visite à Québec cette année, on peut porter le constat que, peu importe de quelle façon Simple Plan « rebrasse » son spectacle, le groupe n’a rien d’autre qu’une tonne de hits à livrer. Des pièces rassembleuses, universelles, qui ont passé l’épreuve du temps haut la main.
Des fans de toutes les générations étaient présents, mais surtout, beaucoup de jeunes dans la vingtaine. « Y’en a ici ce soir qui devaient avoir 5 ou 6 ans quand cet album-là est sorti », a même souligné Pierre Bouvier.
Ils étaient d’ailleurs nombreux et nombreuses à faire la file devant le Capitole dès le début de l’après-midi, pour s’assurer d’avoir la meilleure place.
« Y’en a ici ce soir qui devaient avoir cinq ou sixansquand cet album-là est sorti » – Pierre Bouvier