Plus de signalements dans les familles d’immigrants
L’arrivée d’immigrants dans la région se fait sentir à la DPJ, qui admet recevoir de plus en plus de signalements issus de ces familles, ce qui « complexifie » le travail des intervenants, selon la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) pour la Capitale-nationale.
Abus physiques, méthodes éducatives déraisonnables, contrôle excessif, mauvais traitements psychologiques, la DPJ de Québec admet que les cas signalés dans des familles de nouveaux arrivants sont « plus difficiles » à traiter, notamment en raison de la barrière de la langue et de la culture. « On travaille avec des interprètes, mais aussi avec des cultures différentes, mais en même temps, nous avons une loi [sur la protection de la jeunesse] et nous la faisons appliquer pour tout le monde », mentionne la directrice de la DPJ pour la Capitale-nationale, Dominique Jobin, en marge de l’annonce du bilan annuel des DPJ du Québec.
RENCONTRES
Pour informer les familles à leur arrivée, la DPJ organise des rencontres de quelques heures afin d’expliquer la Loi sur la protection de la jeunesse, en collaboration avec le Centre multiethnique de Québec. « On les éduque, on leur apprend que chez nous, ça ne fonctionne pas de la même façon, mais en même temps, nous sommes très conscients qu’une culture, ça ne se change pas en trois heures de rencontre », indique Mme Jobin.
Dans la région, 9987 signalements ont été traités par la DPJ en 2016-2017, une augmentation de 4,9 % par rapport à l’année précédente. De ce nombre, 3810 ont été retenus pour une évaluation. La Direction n’est toutefois pas en mesure de chiffrer le nombre de signalements provenant de familles immigrantes.
Au Québec, 91 191 signalements ont été traités par les DPJ l’an dernier, une augmentation de 4 %.