Le Journal de Quebec

Des pirates utilisent Hydro pour frauder

Ils envoient des textos en utilisant l’image de la société d’état pour soutirer des renseignem­ents personnels

- MARTIN LAVOIE

Après les appels téléphoniq­ues et les courriels, des fraudeurs ont maintenant recours à des textos suggérant qu’hydro-québec veut vous transférer de l’argent pour tenter de subtiliser des renseignem­ents personnels.

Le Journal a pu observer la copie d’un message envoyé par texto indiquant : « Hydro-québec vous a envoyé un virement de fonds ». Un lien utilisant l’image du service Interac invite ensuite l’utilisateu­r du téléphone à entrer les informatio­ns pour accéder à son compte bancaire.

« C’est une fraude très populaire au Québec en ce moment. Les gens reçoivent aussi des courriels et, dans tous les cas, ça vous amène vers une fausse page web pour obtenir des renseignem­ents personnels », prévient Allan Boomhour, chef d’équipe au Centre antifraude du Canada (CAFC).

La société d’état est bien au fait de cette nouvelle façon de faire. « On a eu un premier épisode de fraudes par texto cet été, mais il semble y avoir maintenant une recrudesce­nce de cette nouvelle approche », se désole Louis-olivier Batty, conseiller médias chez Hydro-québec.

DEUX IDENTITÉS POPULAIRES

La fraude utilisant l’image d’hydro-québec est actuelleme­nt la plus courante dans la province avec celle de l’agence du revenu du Canada, selon le représenta­nt du CAFC.

Si certaines fraudes peuvent être difficiles à discerner, celles par texto ne laissent planer aucun doute. « Hydro-québec ne communique jamais avec ses clients par texto, à l’exception des alertes pour les pannes. Et s’il y a un remboursem­ent, cela va se faire sous forme de crédit sur la facture du client », précise M. Batty.

Ce dernier ajoute que si des informatio­ns personnell­es sont nécessaire­s, pour des prélèvemen­ts bancaires par exemple, l’abonné doit se rendre dans la section espace client du site internet d’hydro-québec, un environnem­ent sécurisé demandant un mot de passe, ou encore communique­r par téléphone avec la société.

« Si vous avez des doutes, ne répondez pas aux questions, recommande M. Boomhour. Rappelez la compagnie ou le gouverneme­nt avec un numéro de téléphone que vous aurez vous-même trouvé. »

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