Plus de 8000 élections municipales !
Pour l’amateur de politique, il y en aura à boire et à manger cet automne. À l’occasion des élections municipales, lancées hier, plus de 8000 postes de maires et de conseillers dans plus de 1100 localités sont à pourvoir.
On doit souhaiter un regain de participation, pour cet exercice. Le palier municipal a beau être le plus près de nous et celui dont les impacts se font le plus directement sentir sur notre vie, c’est également celui où le taux de participation est le plus faible, si on exclut les élections scolaires.
En 2013, seulement 47,2 % des citoyennes et des citoyens du Québec se sont exprimés, ce qui représentait quand même une hausse par rapport à 2009. Il faut dire que les élections faisaient suite à des années de révélations troublantes concernant le monde mu- nicipal, amenant peut-être davantage d’électeurs à se montrer vigilants.
PRÉSENTEZ-VOUS !
Lors du précédent renouvellement du corps politique municipal, près de la moitié des postes de maires et plus de la moitié des postes de conseillers ont été pourvus après qu’une seule candidature eut été déposée. Cinquante-trois sièges sont tout simplement demeurés vacants.
On souhaiterait voir plus de femmes, également, veiller sur les intérêts de nos municipalités. En 2013, elles ne représentaient que 17,7 % des candidatures à la mairie et 30,7 % pour ce qui est de l’échevinage.
Les moins de 35 ans aussi sont peu présents, eux qui ne constituent que 9,1 % de tous les candidats. La participation électorale de ce groupe d’âge est très faible.
À la fin, ce sont les citoyens qui ont la responsabilité de la qualité de vie et de la saine gestion dans leur municipalité. À ceux qui se disent mécontents, une seule solution s’impose : présentez-vous ! Vous avez jusqu’au 6 octobre pour déposer un bulletin.
DES COURSES INTÉRESSANTES
Avec tant de postes à pourvoir, l’automne sera fertile en courses intéressantes à suivre. À Montréal, Valérie Plante livrera une lutte passionnée à Denis Coderre, qui demeure très fort sur son île. À Québec, Régis Labeaume fait face à l’opposition la plus structurée de son règne et ne doit rien tenir pour acquis.
On aura également beaucoup d’intérêt à suivre la campagne à Ville de Saguenay, comme c’est souvent le cas lorsqu’un baron comme Jean Tremblay se retire. L’ancien ministre conservateur JeanPierre Blackburn est nez à nez avec Josée Néron, figure implantée de l’opposition.
À Trois-rivières aussi, ça promet. Jean-françois Aubin, actuellement conseiller, offrira toute une lutte à Yves Lévesque, qui a jusqu’ici survécu à tous les assauts.
Ça bougera ailleurs, j’en passe et des meilleurs.
Dans tous les cas, d’ici au 5 novembre, il revient aux citoyens de décider ce qu’ils veulent pour leur ville. À leur engagement et leur participation, on mesurera leur degré de volonté pour y arriver.