Elle dénonce son fils qui voulait tuer deux personnes
TROIS-RIVIÈRES | Un adolescent de 17 ans qui accompagnait son ami dans un plan macabre visant à tuer deux personnes a été dénoncé par sa mère, qui a trouvé le complot dans une conversation Facebook.
Kevin Leblanc était âgé de 17 ans quand il a accompagné Guillaume Picotte pour tuer les parents d’une ancienne copine et enlever l’adolescente, le 18 mars 2016. Il ne connaissait pas personnellement cette famille, mais voulait supporter son ami. Les deux jeunes se sont armés de couteaux et ont tenté d’entrer par effraction dans la résidence des victimes en plein jour, sans succès.
Ils ont alors quitté pour aller manger au Mcdonald’s en vue de revenir plus tard et d’essayer à nouveau.
ORDINATEUR
Pendant ce temps, la mère de Kevin Leblanc, Manon St-yves, a dégelé un écran d’ordinateur à la maison, puis découvert une discussion qui révélait le plan macabre qui se préparait.
Elle a immédiatement appelé la police, qui a arrêté les deux hommes dans la cour du Récréofun de Trois-rivières tandis qu’ils retournaient à la maison des victimes.
Le juge Daniel Perreault n’a pas manqué de souligner le courage de cette mère, qui n’a pas hésité à dénoncer son fils.
« Sans votre présence d’esprit, peut-être qu’un crime beaucoup plus grave aurait été commis », a-t-il dit.
PEINE POUR ADULTE
Kevin Leblanc a été assujetti à une peine pour adulte. Les avocats se sont d’ailleurs basés sur la peine de 46 mois infligée à Guillaume Picotte la semaine dernière pour déterminer celle de Leblanc.
Il devra quand même purger deux mois de plus, soit un total de 48.
« Il faut comprendre que monsieur Leblanc avait des antécédents, qu’il avait également des causes pendantes et des infractions qui se sont produites pendant qu’il était incarcéré à l’institut Pinel », explique son avocat, David Guévin.
Leblanc avait, entre autres, lancé une console de jeu vidéo sur un agent d’intervention de Pinel. Il s’en était aussi pris à un souffre-douleur avec un autre ado.
Ironie du sort, c’est le meurtrier Kaven Sirois, qui avait commis un triple meurtre à Trois-rivières en 2014, qui est intervenu auprès de Leblanc pour qu’il lâche l’autre adolescent atteint de maladies mentales.