DÉJÀ URGENCE POUR LES GIANTS
C’est connu, on a souvent le bouton de panique beaucoup trop facile dans la NFL en début de saison. Dans le cas des Giants, toutefois, il y a déjà urgence en la demeure après deux petits matchs.
Des neuf clubs qui n’ont toujours pas savouré la victoire cet automne, les New-yorkais représentent clairement la plus grande déception.
Après l’encourageante campagne de 2016, il était logique de s’attendre à un départ en trombe des Giants, malgré un calendrier peu commode pour débuter (cinq de leurs sept premiers adversaires ont présenté des fiches gagnantes l’an passé).
Ce n’est pas tant la fiche d’aucune victoire et deux défaites qui est inconcevable, mais plutôt la manière peu inspirée dont l’équipe joue.
Lundi soir face aux Lions, la simple gestion du cadran est devenue une aventure. Les receveurs semblent avoir trempé leurs mains dans le beurre, eux qui poursuivent dangereusement leur tendance à échapper des passes comme ils l’ont fait en séries face aux Packers. Le jeu au sol n’est pas du tout un facteur (48,5 verges par match).
MANNING LE COUPABLE ?
Après la défaite de lundi, l’entraîneur-chef Ben Mcadoo y a été d’une déclaration-choc en affirmant que son quart-arrière Eli Manning est en partie responsable puisqu’il joue de manière négligente.
Manning n’est pas au sommet de sa forme en ce moment, mais il a le dos trop large. Jusqu’ici, la grosse acquisition de la saison morte, le receveur Brandon Marshall, est invisible. Le bloqueur à gauche Ereck Flowers, décevant depuis qu’il a été choisi au premier tour en 2015, est devenu une vraie calamité.
De manière générale, cette ligne offensive trouée serait nettement plus efficace pour égoutter le spaghetti que pour protéger un quart-arrière. Pas étonnant qu’en remontant à la saison dernière, à ses huit derniers matchs, Manning compte seulement huit passes de touchés, contre neuf interceptions. Une seule fois, il a accumulé plus de 300 verges en un match.
Bien entendu, Manning est le leader de cette attaque anémique qui n’a marqué que 13,1 points en moyenne à ses huit derniers matchs. Les vrais grands quarts-arrières s’élèvent et produisent de manière constante avec les effectifs qu’ils ont sous la main. Il peut donc faire mieux, mais un coup de pouce de ses coéquipiers endormis serait appréciable.
BEAUCOUP DE TALENT
Il y a urgence, donc, parce que dans une division où toutes les équipes peuvent prétendre aux grands honneurs, il faudra vite se retourner.
La bonne nouvelle, c’est que sur papier, les Giants ont les effectifs pour s’extirper rapidement du trou qu’ils se sont creusé.
Odell Beckham Jr demeure l’un des rares receveurs capables de changer un match en un jeu, s’il est en santé et qu’il s’intéresse davantage aux succès de l’équipe qu’à ses envolées lyriques de diva. Défensivement, les Giants semblent encore dans le coup.
Il y a trop de talent à New York pour lancer la serviette, mais le temps presse déjà.