Le Journal de Quebec

DES VESTIGES QUI SURGISSENT DU PASSÉ

- STÉPHANIE MARTIN

Gilles Labbé connaît les parages du pont de Québec comme le fond de sa poche. Ce passionné nous a emmenés sur les lieux où gît encore le squelette tordu du premier pont effondré.

Après l’effondreme­nt du premier pont, en 1907, les autorités ont convenu que toutes les poutres d’acier qui étaient visibles à marée basse devaient être retirées. Or, depuis, le niveau du fleuve a baissé d’environ un mètre. Une balade sous le tablier du pont permet maintenant d’apercevoir, émergeant des eaux, d’épaisses plaques de métal déformées, preuves de la terrible pression exercée sur les matériaux lors de l’effondreme­nt.

« Quand j’étais petit, je venais en vélo ici », relate Gilles Labbé, de SaintRomua­ld. « Il m’a toujours intrigué, ce pont-là. Ça fait huit ou neuf ans que je viens régulièrem­ent ici, ramasser de vieux artefacts. »

ÉPITAPHE

On retrouve des plaques d’acier, des rivets du premier pont, des clous rouillés. On peut aussi voir les vestiges des premiers piliers ainsi que les caissons de bois qui les encadraien­t.

M. Labbé y a emmené ses deux enfants à plusieurs reprises. « Il n’y a rien ici qui souligne le fait que 89 hommes ont perdu la vie », déplore-t-il. Qu’à cela ne tienne, avec ses enfants, il a gravé une épitaphe sur un gros rocher, pour qu’ils ne soient pas oubliés.

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