LES ORGANISATEURS ESPÈRENT ATTIRER LA POPULATION POUR LE CENTENAIRE DU PONT
Les organisateurs des célébrations du centenaire du pont de Québec espèrent attirer des milliers de personnes pour souligner l’anniversaire d’une impressionnante structure, autrefois qualifiée de huitième merveille du monde.
« Au quai des Cageux, l’espace est immense. C’est très large. Il y a de la place pour des milliers de personnes », a soutenu Alain Aubut, qui était jusqu’à récemment chef de la direction de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec. En cas de pluie, les festivités seront maintenues. « C’est trop d’organisation. On ne peut pas déplacer tout ça au lendemain. Mais s’il pleut, il y aura bien sûr des chapiteaux », a-t-il assuré.
AMBIANCE LUDIQUE
De son côté, Jacques Desbois, grand organisateur des festivités, a signalé qu’« au niveau de la programmation famille, on l’a jouée beaucoup avec les personnages qui vont être impliqués. On veut mettre toute une ambiance ludique qui va permettre de passer de l’information. On vise les jeunes parents et les enfants ». Une thématique consacrée aux pirates a été choisie comme fil conducteur des animations.
Michel L’hébreux, auteur et spécialiste du pont, a été mis à contribution. Au cours des derniers jours, l’historien a donné des formations aux artistes qui vont personnifier divers personnages historiques ayant un lien avec le pont.
Le budget des festivités d’aujourd’hui est de 850 000 $, dont 60 % du secteur privé et 40 % des trois paliers de gouvernement.
RÉACTIONS POLITIQUES
Sur le front politique, le ministre libéral fédéral, Jean-Yves Duclos, s’est réjoui de l’implication des Chambres de commerce de Québec et de Lévis qui ont pris l’initiative d’organiser les célébrations. « On a une occasion cette fois-ci de voir à quel point on peut travailler ensemble, à Québec, autour d’un emblème particulièrement significatif », a-t-il affirmé.
De son côté, Régis Labeaume trouve primordial que le pont soit mieux entretenu, puisqu’il fait partie du patrimoine. Il enrage cependant en constatant que cela n’a pas encore été fait.
« Je trouve qu’on n’est pas fiers. Les gouvernements, ça fait longtemps qu’ils auraient dû choisir de régler le problème, a avancé le maire de Québec. On a une pièce unique au monde, on parle de patrimoine mondial dans ce cas-là. On aurait dû, collectivement, dire que c’est une priorité et qu’on ne laisse pas ça faire. Ce qui me déçoit, c’est ça. »
Le ministre François Blais a reconnu que les partenaires impliqués dans le dossier du pont « se regardent un peu comme des chiens de faïence » depuis trop longtemps.
Selon Gilles Lehouillier, maire de Lévis, les célébrations ne dispenseront pas les décideurs publics de « la bataille politique » qui doit être menée pour la peinture du pont très rouillé. « Il ne faut pas penser qu’un seul événement va régler le problème qui est avant tout politique », a-t-il réitéré.
Il y a 100 ans se terminait la construction d’un grand symbole de la région, le pont de Québec. À l’initiative des chambres de commerce de Québec et de Lévis, des célébrations ont été organisées afin de marquer le coup, aujourd’hui. Pour l’occasion, Le Journal revisite dans ces pages les grands moments qui ont scellé l’histoire de cette infrastructure maintes fois désignée comme une merveille.