Québec lance sa campagne de prévention sur le cannabis
À moins d’un an de la légalisation du cannabis, le gouvernement Couillard n’a pas encore déterminé les paramètres de la vente et de la possession ni l’âge de la consommation, mais est prêt à lancer sa campagne de prévention.
QUATRE PUBLICITÉS
Dès cette semaine, vous verrez sur vos écrans une publicité gouvernementale d’environ une minute, obtenue en primeur par TVA Nouvelles, dont l’objectif est de faire connaître les dérivés de cette drogue, ses composantes, de même que ses effets physiques et psychologiques.
Quatre capsules ont été préparées en quelques semaines avec un budget modeste d’environ 30 000 $, afin de pouvoir démarrer sans attendre la campagne de sensibilisation.
La ministre déléguée à la Santé publique, Lucie Charlebois, a décidé de lancer immédiatement l’offensive publicitaire, même si elle n’a toujours pas déposé sa loi-cadre et que son budget pour la prévention est encore indéterminé. Le délai avant la légalisation est déjà trop court.
« Je pense qu’on doit commencer main- tenant et on va devoir intensifier plus tard pendant l’hiver. On commence à sensibiliser la population sur ce qu’est le cannabis, c’est composé de quoi et quel chemin est prévu pour la légalisation », a expliqué la ministre.
« La consommation de cannabis affecte le traitement de l’information et comporte des risques pour la santé physique et mentale », peut-on entendre dans la publicité.
PAS INFANTILISANT
La capsule vidéo se veut pédagogique. Bien qu’elle semble destinée à des jeunes, elle vise un large public.
Le gouvernement tient pour acquis que les gens ne sont pas tous bien informés sur les effets de cette drogue pourtant bien connue. La ministre Charlebois se défend d’infantiliser la population.
« Les gens n’en sont pas tous conscients. Je ne suis pas certaine que c’est si connu que ça. On a eu du succès avec la réduction du tabagisme parce qu’on a donné de l’information. C’est de la drogue. Comment ça peut affecter l’être humain? On ne veut pas dramatiser. On veut juste informer les gens et c’est un début », a affirmé Mme Charlebois.