Le Journal de Quebec

Un tutorat plus moderne

Tutorax possède un réseau de 350 tuteurs

- MARTINE TURENNE

Deux (très) jeunes entreprene­urs souhaitent moderniser le tutorat au Québec, un service vieux comme le monde

Laurent Ayoub et Audrey Cloutier, âgés respective­ment de 22 ans et 21 ans, n’ont pas réinventé la roue en lançant, en janvier, leur service de tutorat. Mais les deux jeunes, en couple dans la vie, ont dépoussiér­é le concept : ce sont essentiell­ement des jeunes qui aident d’autres jeunes, et l’accent est mis sur les élèves qui ont des troubles d’apprentiss­age, comme le TDA, le TDAH, la dyslexie…

« J’ai eu l’aide d’un tuteur au cégep », dit Laurent, qui souffre lui-même d’un TDA. « Ça peut faire une grande différence dans la vie. Je voulais le partager. Ce n’est pas encore assez connu comment le tutorat peut aider. »

Audrey, de son côté, a elle-même été tutrice en mathématiq­ues et en français. « J’ai vu comment les étudiants veulent des ressources, mais que ce n’est pas si facile à trouver. J’ai apporté l’idée à Laurent. »

DES TUTEURS « DANS LE SYSTÈME »

Aide aux devoirs, soutien scolaire, préparatio­n aux examens ou cours d’été, Tutorax offre ses services rapidement (un tuteur vient à domicile en 48 heures au maximum). Les 350 tuteurs recrutés jusqu’à maintenant pour offrir leurs services aux quelque 400 clients, qui vont du primaire jusqu’à l’université, sont euxmêmes des étudiants collégiaux ou universita­ires. Ils sont donc toujours « dans le système » et en connaissen­t bien les subtilités.

Le recrutemen­t, à travers le Québec, se fait par le bouche-à-oreille. « On demande les relevés de notes, les expérience­s avec les jeunes, on évalue la personnali­té, les valeurs », dit Audrey.

Pour se différenci­er, Tutorax offre un service plus abordable que la concurrenc­e : les tarifs pour une séance oscillent entre 35 $ à 45 $ l’heure, dépendant si le tutorat est individuel ou par petits groupes de 2 ou 3.

DE GRANDES AMBITIONS

Laurent et Audrey se sont rencontrés sur les bancs de L’ÉTS, l’école de technologi­e supérieure, où ils étudiaient en génie. Et les deux ont décidé de troquer cette formation pour commencer, dès janvier, de nouvelles études à HEC-MONtréal, histoire de mettre un peu de théorie sur ce qu’ils savent déjà faire : partir une entreprise. « On veut montrer aux jeunes que lancer une entreprise à partir de rien, c’est accessible, dit Laurent. Cela nous a coûté moins de 300 $. »

Il faut dire que Tutorax pouvait compter sur son savoir-faire d’étudiant en génie informatiq­ue pour, notamment, créer un site internet très léché.

La suite ? Continuer à travailler d’arrache-pied et bâtir un solide réseau de tuteurs qui vont s’entraider, dit Audrey. « Oui, nous sommes une entreprise, mais aussi une petite famille. »

Tutorax veut poursuivre son expansion au Québec, puis au Canada. Et même le marché américain est dans leur ligne de mire !

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PHOTO BEN PELOSSE Laurent Ayoub et Audrey Cloutier sont les jeunes fondateurs de Tutorax.

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