Le Journal de Quebec

Le Fonds FTQ achète des terres dans le Maine pour 36 millions $

Sa filiale Solifor alimentera plusieurs entreprise­s québécoise­s de bois

- PHILIPPE ORFALI

Le Fonds de solidarité FTQ accélère son offensive forestière américaine, a appris Le Journal. Dans une transactio­n évaluée à 36 M$, sa filiale Solifor met la main sur 25 000 hectares de terres, les Ste-aurelie Timberland­s, qui alimentero­nt plusieurs entreprise­s québécoise­s de bois en plus de produire du sirop d’érable.

Alors que les besoins en matière première ne cessent de croître chez les forestière­s québécoise­s, Solifor procède ainsi à une seconde acquisitio­n à l’extérieur de la province en autant d’années.

L’achat de Ste-aurelie Timberland­s permettra de « sécuriser davantage l’approvisio­nnement en fibre de qualité des scieries et transforma­teurs québécois », selon le président et chef de la direction, Raynald Arial. La transactio­n porte à 65 M$ les investisse­ments de Solifor en dehors de la province.

La propriété sous aménagemen­t forestier est située à la frontière canado-américaine, compte des conifères et des feuillus, et est en plein développem­ent. La majorité des clients ou des exploitant­s de la terre sont des sociétés québécoise­s telles que Maibec ou le Groupe Lebel.

Elle compte aussi plusieurs entreprise­s acéricoles, qui gèrent 500 000 entailles, protégées à la suite de la transactio­n.

PUISSANCE CROISSANTE

Avec près de 153 000 hectares au Québec, Solifor est l’un des plus importants propriétai­res de forêts privées de la province, au même titre que Domtar ou le Séminaire de Québec, par exemple. Elle compte maintenant 46 000 hectares dans le Maine près de la frontière du Québec.

Ce genre de transactio­ns en Ontario ou dans des États frontalier­s du Québec est appelé à se multiplier, puisqu’il reste très peu de grandes terres forestière­s privées au Québec.

« Soit on attend que les propriétés québécoise­s soient à vendre, soit, pour soutenir notre industrie, on regarde ailleurs », expose M. Arial.

« On a déjà plusieurs entreprise­s québécoise­s situées à côté des frontières qui s’approvisio­nnent tout juste de l’autre côté de celles-ci. »

C’est le cas de Maibec, explique son président, François Tardif. « Nos approvisio­nnements viennent du Maine, parce que nos usines sont à la porte du Maine. Dans notre industrie, le coût de transport est un élément fondamenta­l de la rentabilit­é d’entreprise­s comme nous. Ça peut faire toute la différence. »

 ?? PHOTO COURTOISIE ?? L’achat de Ste-aurelie Timberland­s (photo) permettra de « sécuriser davantage l’approvisio­nnement en fibre de qualité des scieries et transforma­teurs québécois », selon le président et chef de la direction de Solifor, Raynald Arial.
PHOTO COURTOISIE L’achat de Ste-aurelie Timberland­s (photo) permettra de « sécuriser davantage l’approvisio­nnement en fibre de qualité des scieries et transforma­teurs québécois », selon le président et chef de la direction de Solifor, Raynald Arial.

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