RÉALITÉ OU FICTION ?
Carey Price souffrirait d’une blessure mineure au bas du corps
WINNIPEG | « Rencontres-tu des problèmes avec ton équipement ? » « Non. » « Es-tu blessé ? » « Non. » Carey Price ne pouvait être plus clair dans le vestiaire au terme de la défaite de jeudi, au Minnesota. Et pourtant, une douzaine d’heures plus tard...
« Carey souffre d’une blessure mineure au bas du corps. Son cas sera réévalué quotidiennement. Par mesure de prévention, on va rappeler un autre gardien (Charlie Lindgren) », a annoncé Claude Julien dès le début du point de presse suivant l’entraînement que l’équipe a tenu à Winnipeg. Un entraînement auquel Price n’a pas participé.
Tout en soulignant que ce n’est pas un malaise que son gardien traînait depuis longtemps, l’entraîneur-chef du Canadien a précisé qu’il ne rentrerait pas à Montréal.
Que peut bien être cette blessure mystérieuse ? Connaissant les propensions de l’organisation à faire des cachotteries, il ne serait pas surprenant que cette « blessure mineure » ne soit qu’un prétexte pour permettre à Price de prendre du recul et de se refaire une santé entre les oreilles.
Et il n’y aurait aucun mal là-dedans.
DES MOMENTS DIFFICILES
On le répète déjà depuis plusieurs jours. Jamais on n’a vu Price aussi démuni devant son filet. Son positionnement est déficient, ses déplacements ne sont pas à point et son niveau de concentration est chancelant. C’est même rendu que des rondelles parviennent à le traverser.
Du jamais-vu. Tout comme sa moyenne de buts alloués de 3,77 et son taux d’efficacité de ,877, le pire chez les gardiens qui ont participé à au moins huit rencontres.
« Je n’ai aucune inquiétude à propos du fait que Carey va retrouver ses moyens et qu’il sera une grosse partie de notre succès. On sait qu’il passe des moments difficiles. On ne s’en cache pas, mais on sait quel genre de gardien il est », a mentionné Julien.
N’empêche que Price a accordé au moins quatre buts dans sept de ses 11 départs cette saison, dont quatre fois au cours de ses cinq derniers.
« Un attaquant ou un défenseur peut passer à travers ces choses-là. Ça paraît toujours un peu moins parce que ce n’est pas la dernière personne à empêcher un but. C’est toujours pire quand c’est un gardien. Mais Carey, c’est un bon gardien et il va nous rendre de fiers services très bientôt », a-t-il pris soin d’ajouter.
LUNDQVIST EST PASSÉ PAR LÀ
De toute évidence, l’homme masqué de 30 ans avait davantage besoin d’un repos mental que physique. Il n’y a pas de gêne à y avoir. Price ne serait pas le premier à y avoir recours.
L’an dernier, du 8 au 13 décembre, Alain Vigneault a gardé Henrik Lundqvist au bout du banc pendant quatre matchs. À ce moment, le gardien suédois traversait une période difficile. Il avait accordé quatre buts dans trois de ses six départs précédents.
Antti Raanta avait tenu le fort jusqu’à ce que le roi Henrik retrouve ses repères.
Dans le cas qui nous intéresse, c’est Al Montoya qui devra assurer l’intérim. Ses présences contre les Kings, à Los Angeles, et contre les Sénateurs semblent rassurantes.
« Tous les jours, je me prépare comme si j’allais jouer. Je me suis bien senti lors de mes dernières sorties. Je suis prêt à ce que ça se poursuive », a indiqué Montoya.
Dépendamment de l’état de santé de Price, il se pourrait bien que l’américain soit appelé à garder les buts deux fois en 24 heures.
« Ça ne change rien. J’ai toujours approché les matchs un à la fois. Pour l’instant, je me concentre strictement sur les Jets. »
Ce serait la première fois depuis les 16 et 17 mars 2014 qu’il serait en action deux soirs de suite. À l’époque, il portait les couleurs… des Jets de Winnipeg.