Il n’a jamais été menacé
La campagne électorale qui vient de s’achever ne passera certainement pas à l’histoire. L’absence de suspense quant à l’issue du vote à Québec et à Lévis contribua grandement à cet état de fait.
Malgré l’espoir entretenu par certains de voir poindre une alternative crédible susceptible de déclencher les passions, Régis Labeaume n’aura jamais été sérieusement menacé. La campagne de Québec 21 et de Démocratie Québec n’aura jamais levé. Bien que l’appétit pour le « style Labeaume » soit moins perceptible dans la population, il faut croire que celle-ci n’était tout de même pas prête à prendre n’importe qui pour faire n’importe quoi.
LES VRAIS ADVERSAIRES
Soyons francs. La seule bataille qui s’est offerte à nous fut celle entre Régis Labeaume et Gilles Lehouillier.
L’arrogance et le mépris affichés depuis quelques mois par le maire de Québec envers son voisin de la Rive-sud aura atteint son paroxysme au cours de la campagne. À un point tel où Gilles Lehouillier décida de jeter les gants lors du dernier droit. Une attaque d’une virulence tout aussi rare que rafraîchissante envers le tortionnaire des Lévisiens. Labeaume en prit pour son rhume alors que de nombreux citoyens de Québec se mirent à rêver de pouvoir voter pour Gilles Lehouillier.
PLAQUES TECTONIQUES
Il apparaît évident que les plaques tectoniques ont bougé dans la Capitale-nationale. Sans prétendre que l’ascendant de Régis Labeaume est réduit à néant, il faut constater que Gilles Lehouillier est plus fort que jamais. Il semble y avoir un certain déplacement du pouvoir et de l’influence, ce qui pourrait fortement modifier l’équilibre politique régional.
Le maire de Lévis ne veut plus être contraint à voir Québec constamment favorisée au détriment de sa ville. À moins d’un an de la prochaine élection provinciale, les relations entre Régis Labeaume et Gilles Lehouillier pourraient fortement influencer la dynamique et les engagements des différents partis. Les prochains mois seront forts intéressants.