Les festivals pourront interdire la marijuana
Il sera illégal de consommer du pot près des jeux pour enfant dans les parcs
Les différents festivals du Québec pourraient interdire la consommation de cannabis même s’ils se tiennent dans des lieux publics.
« Une organisation, par exemple le Festival d’été de Québec [FEQ], pourrait interdire le cannabis sur son site », affirme Bianca Boutin, attachée de presse de la ministre Lucie Charlebois, responsable de l’encadrement du cannabis, dans une communication écrite avec Le Journal.
L’exemple du FEQ est révélateur, car le Festival installe sa scène principale sur les plaines d’abraham, où il sera légal de consommer de la marijuana à partir du 1er juillet 2018. Dans son projet de loi déposé jeudi, le gouvernement Couillard s’appuie surtout sur les règles du tabac pour décider des endroits où fumer du pot sera permis.
La direction d’un festival pourra toutefois l’interdire lors de ses événements en suivant l’exemple de l’alcool. « Par exemple, lors du FEQ, l’organisation interdit déjà aux visiteurs d’apporter leur propre alcool », note la porte-parole Boutin.
Le festival Osheaga, qui se tient en plein air sur l’île Sainte-hélène à Montréal, pourra lui aussi décider d’interdire la consommation de cannabis par exemple.
DANS LES PARCS
Du côté du FEQ, on indique que l’analyse du dossier n’est pas terminée et qu’on attendra l’adoption du projet de loi à Québec avant de statuer. Les festivaliers pourront s’enivrer avant d’entrer sur les sites.
La question de la consommation de cannabis sur des lieux publics reste complexe. Il sera par exemple possible de fumer dans un parc, mais attention : vous serez dans l’illégalité en consommant du pot à moins de neuf mètres d’aires de jeux pour enfant, de pataugeoires ou de terrains sportifs, des sites qui se trouvent régulièrement dans les parcs du Québec. Les municipalités pourront aussi adopter une réglementation particulière à ce sujet, ce qui pourrait davantage compliquer la chose.
LOGEMENTS
Quant à la consommation de cannabis dans les appartements locatifs, un propriétaire pourra inscrire dans le bail l’interdiction de fumer la marijuana.
Quant aux baux déjà signés, la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec demande par ailleurs une permission spéciale pour les changer unilatéralement, puisque la loi n’existait pas au moment de la signature de ces contrats.