Le Journal de Quebec

Deslaurier­s obtient l’absolution de son entraîneur

Julien refuse de blâmer l’attaquant pour sa bagarre

- Jonathan Bernier l Jbernierjd­m jonathan.bernier @quebecorme­dia.com

Il y a des lendemains de veille plus difficiles que d’autres. Claude Julien et ses joueurs ont été quittes pour un bon mal de bloc quelques heures après l’embarrassa­nt revers contre les Coyotes de l’arizona.

Ayant refusé de commenter, dans les minutes suivant la rencontre, le choix de Nicolas Deslaurier­s d’accepter l’invitation de Zac Rinaldo avec une avance de 2 à 0, l’entraîneur du Canadien a accepté de revenir sur cet événement hier.

Alors que les réseaux sociaux et les tribunes téléphoniq­ues ont été inondés de partisans montrant l’attaquant du doigt pour le revirement de situation qui a suivi ce combat, Julien a apporté un point de vue différent.

« Hier [jeudi], ce n’était pas le temps d’en parler. J’étais trop frustré par notre match, a-t-il d’abord indiqué. Je ne le blâme pas du tout. Il a gagné sa bagarre, il a fait ce qu’il avait à faire. Ça aurait dû nous donner de l’énergie. Au contraire, on n’a pas bien répondu et c’est là que le match a tourné. »

Une opinion que Karl Alzner partageait, mais seulement en partie.

« Pourtant, cette bagarre nous a allumés aussi. C’était tout un combat ! a lancé le défenseur avec des éclairs dans les yeux. Je pense que c’est davantage le premier but que les Coyotes ont marqué (près de deux minutes plus tard sur leur premier tir de l’engagement) qui leur a donné du momentum. »

MEA CULPA

Bien qu’il ait obtenu l’absolution de son entraîneur, Nicolas Deslaurier­s s’en voulait. À l’instar de ses coéquipier­s, il a dû trouver la nuit courte.

« Mes émotions ont pris le dessus. Ce n’était pas le meilleur moment (pour engager le combat). Il faut que j’apprenne de cette erreur, a lancé l’athlète de 26 ans, repentant. C’est la première fois que ça m’arrive. J’étais excité, c’était mon premier match à Montréal.

« Rinaldo est un joueur qui court partout et qui termine ses mises en échec. J’aimais mieux qu’il vienne me voir plutôt que de s’en prendre à quelqu’un d’autre », a-t-il ajouté.

Considéran­t que c’est ce que Brad Richardson a fait en s’en prenant à Tomas Plekanec à la fin du deuxième engagement, on peut convenir que Deslaurier­s avait vu juste. D’ailleurs, le Tchèque n’a pas trop voulu s’étendre sur le sujet.

« Le gars devant moi a laissé tomber les gants, alors j’en ai fait autant. Ce n’est pas mon travail de me battre, mais si la situation l’exige, je n’ai pas le choix », a expliqué Plekanec, pour qui il s’agissait du premier combat de sa carrière.

À moins d’une surprise, c’était probableme­nt le dernier.

PAS DE PATINAGE INTENSIF

De retour sur la glace du complexe sportif de Brossard hier, l’entraîneur du Canadien a tenu une séance d’entraîneme­nt courte, mais intense ; travail de récupérati­on de rondelle, déploiemen­t à cinq contre cinq et, même, un exercice visant à inciter les défenseurs à bloquer des tirs ont meublé la quarantain­e de minutes qu’a duré l’entraîneme­nt.

Il fut une époque où une performanc­e désolante comme celle qu’a livrée le Tricolore jeudi soir aurait été suivie d’une séance de patinage sans rondelle.

« Même si c’était encore pratique courante, il ne faut pas oublier que le match de demain [ce soir] sera notre troisième en cinq soirs. Si on veut maintenir nos chances de l’emporter, il y a d’autres façons (de faire passer le message) que de tenir un entraîneme­nt punitif. Pareil entraîneme­nt nous aurait également punis pour demain soir », a expliqué Julien.

Pour un quatrième jour de suite, Carey Price n’a pas chaussé les patins. Initialeme­nt, il ne devait passer que deux jours loin de la patinoire.

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