Deslauriers obtient l’absolution de son entraîneur
Julien refuse de blâmer l’attaquant pour sa bagarre
Il y a des lendemains de veille plus difficiles que d’autres. Claude Julien et ses joueurs ont été quittes pour un bon mal de bloc quelques heures après l’embarrassant revers contre les Coyotes de l’arizona.
Ayant refusé de commenter, dans les minutes suivant la rencontre, le choix de Nicolas Deslauriers d’accepter l’invitation de Zac Rinaldo avec une avance de 2 à 0, l’entraîneur du Canadien a accepté de revenir sur cet événement hier.
Alors que les réseaux sociaux et les tribunes téléphoniques ont été inondés de partisans montrant l’attaquant du doigt pour le revirement de situation qui a suivi ce combat, Julien a apporté un point de vue différent.
« Hier [jeudi], ce n’était pas le temps d’en parler. J’étais trop frustré par notre match, a-t-il d’abord indiqué. Je ne le blâme pas du tout. Il a gagné sa bagarre, il a fait ce qu’il avait à faire. Ça aurait dû nous donner de l’énergie. Au contraire, on n’a pas bien répondu et c’est là que le match a tourné. »
Une opinion que Karl Alzner partageait, mais seulement en partie.
« Pourtant, cette bagarre nous a allumés aussi. C’était tout un combat ! a lancé le défenseur avec des éclairs dans les yeux. Je pense que c’est davantage le premier but que les Coyotes ont marqué (près de deux minutes plus tard sur leur premier tir de l’engagement) qui leur a donné du momentum. »
MEA CULPA
Bien qu’il ait obtenu l’absolution de son entraîneur, Nicolas Deslauriers s’en voulait. À l’instar de ses coéquipiers, il a dû trouver la nuit courte.
« Mes émotions ont pris le dessus. Ce n’était pas le meilleur moment (pour engager le combat). Il faut que j’apprenne de cette erreur, a lancé l’athlète de 26 ans, repentant. C’est la première fois que ça m’arrive. J’étais excité, c’était mon premier match à Montréal.
« Rinaldo est un joueur qui court partout et qui termine ses mises en échec. J’aimais mieux qu’il vienne me voir plutôt que de s’en prendre à quelqu’un d’autre », a-t-il ajouté.
Considérant que c’est ce que Brad Richardson a fait en s’en prenant à Tomas Plekanec à la fin du deuxième engagement, on peut convenir que Deslauriers avait vu juste. D’ailleurs, le Tchèque n’a pas trop voulu s’étendre sur le sujet.
« Le gars devant moi a laissé tomber les gants, alors j’en ai fait autant. Ce n’est pas mon travail de me battre, mais si la situation l’exige, je n’ai pas le choix », a expliqué Plekanec, pour qui il s’agissait du premier combat de sa carrière.
À moins d’une surprise, c’était probablement le dernier.
PAS DE PATINAGE INTENSIF
De retour sur la glace du complexe sportif de Brossard hier, l’entraîneur du Canadien a tenu une séance d’entraînement courte, mais intense ; travail de récupération de rondelle, déploiement à cinq contre cinq et, même, un exercice visant à inciter les défenseurs à bloquer des tirs ont meublé la quarantaine de minutes qu’a duré l’entraînement.
Il fut une époque où une performance désolante comme celle qu’a livrée le Tricolore jeudi soir aurait été suivie d’une séance de patinage sans rondelle.
« Même si c’était encore pratique courante, il ne faut pas oublier que le match de demain [ce soir] sera notre troisième en cinq soirs. Si on veut maintenir nos chances de l’emporter, il y a d’autres façons (de faire passer le message) que de tenir un entraînement punitif. Pareil entraînement nous aurait également punis pour demain soir », a expliqué Julien.
Pour un quatrième jour de suite, Carey Price n’a pas chaussé les patins. Initialement, il ne devait passer que deux jours loin de la patinoire.