« ON N’A JAMAIS FAIT DE PROMESSE À QUÉBEC »
Gary Bettman ne prévoit pas une autre expansion
Gary Bettman est en visite au Québec, mais il n’entrouvre pas la porte à Québec. Le commissaire de la LNH a dévoilé hier midi une plaque commémorative à l’hôtel Windsor à Montréal, là où la ligue a été fondée il y a 100 ans, soit le 26 novembre 1917.
C’est tout ce que le grand manitou de la LNH a dévoilé. Il n’était pas question pour lui de dévoiler des plans pour une future expansion qui pourrait faire revivre le hockey professionnel à Québec.
Invité à prendre la parole lors d’un dîner-causerie de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Bettman a patiné lorsque l’animateur Pierre Houde l’a questionné au sujet d’un futur agrandissement des cadres.
UN AJOUT À DIGÉRER…
« On est en train de digérer l’ajout d’une 31e équipe à Las Vegas, un club qui connaît d’ailleurs un très bon départ, a-t-il répondu. On réalise qu’il y a 16 équipes dans l’est et 15 dans l’ouest, mais on ne fera pas une expansion simplement pour satisfaire des besoins de symétrie. »
« Une expansion n’est pas un exercice que l’on répète souvent, a-t-il ajouté. Il faut être très prudent. Si les circonstances nous dictent de procéder à une autre expansion, on en discutera avec nos propriétaires d’équipe. Mais je ne peux pas vous affirmer aujourd’hui que nous procéderons à une nouvelle expansion. »
AUCUNE PROMESSE
Une fois sa conférence terminée, Bettman a rencontré un groupe de journalistes et il a répété des trucs qu’on avait déjà entendus par le passé pour expliquer son entêtement à ne pas ramener une équipe à Québec.
« On n’a jamais dit que Québec devait construire un nouvel amphithéâtre. La ville et la province ont décidé d’ériger un nouvel aréna (le Centre Vidéotron), mais on n’a jamais rien promis au sujet de l’obtention d’une concession », a indiqué Bettman.
« On leur a déjà dit : vous pouvez bien construire un amphithéâtre, mais vous devez comprendre qu’il se peut que vous n’obteniez jamais d’équipe. La ville de Québec a perdu son équipe à l’époque parce que les installations étaient inadéquates et lorsqu’une ville perd son club, il est toujours difficile de le retrouver. Winnipeg a attendu longtemps avant de retrouver son club de hockey… »
Justement, Québec ne pourrait-elle pas accueillir une équipe qui en arrache sur le plan des assistances, comme c’est le cas pour les Hurricanes (11 352 spectateurs en moyenne aux matchs locaux), les Islanders (11 636), les Panthers (12 430) ou les Coyotes (13 761) ?
« Comme vous le savez très bien, on n’aime pas déménager des concessions », a répondu Bettman, qui continue de dire que les clubs sont en meilleure santé financière que jamais, et qu’ils peuvent tous s’en tirer très bien. Il a souligné que les revenus du circuit sont passés de 430 millions de dollars en 1993 à plus de 4,5 milliards cette année.
UN MOMENT COCASSE
Le moment le plus cocasse s’est produit lorsque Dale Tallon, le directeur général des Panthers, y est allé de cette plaisanterie en parlant de la différence entre le marché de Montréal et celui du sud de la Floride : « Parfois, il y a plus de journalistes qui couvrent un match du Canadien que d’amateurs qui assistent à nos rencontres… » Bettman s’est contenté de répliquer que « Dale est un personnage très drôle ».
Pierre Karl Péladeau était parmi les 500 convives. « J’étais heureux de le revoir, a dit Bettman. On a une belle relation en raison du contrat signé avec TVA Sports et je suis bien conscient de l’intérêt des dirigeants de Québecor envers une équipe de hockey à Québec. C’est clair depuis le début. Brian Mulroney m’a d’ailleurs mentionné de ne pas l’oublier ! »
Bettman n’a pas voulu commenter les rumeurs de discussions entre lui et le propriétaire des Rockets de Houston qui serait intéressé à avoir une équipe de la LNH dans cette ville du Texas.