Québecor en mode attente
Pierre Karl Péladeau prenait place à la table d’honneur avec Gary Bettman au dîner-causerie de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, hier après-midi. Il a très bien entendu le commissaire de la Ligue nationale de hockey dire que son circuit n’envisage pas une nouvelle expansion pour le moment.
La déclaration de Bettman ne l’a pas du tout décontenancé. Au contraire, le président et chef de direction de Québecor garde toujours espoir de ramener une équipe de la LNH à Québec.
« Québec est une ville exceptionnelle », a-t-il dit.
« Nous avons une infrastructure de haut niveau (Centre Vidéotron) et une organisation qui a des moyens variés en matière de communications. Ça commence avec le contrat de télévision qui lie notre entreprise à la Ligue nationale. Nous avons nos quotidiens à Montréal et à Québec. »
« La ville de Québec mise, de son côté, sur une base de partisans importante. Tous les ingrédients sont là pour réussir. »
M. Péladeau espère-t-il recevoir un appel de la LNH bientôt ?
« Nous jouons le livre », a-til répondu avant de prendre congé.
DEUX CAS IDENTIQUES
Québecor est donc en mode attente. Comme Stephen Bronf- man et son groupe dans le dossier du baseball à Montréal.
Dans les deux cas, l’acquisition d’une concession pourrait passer aussi par le déménagement d’une équipe. Les choses se font rapidement dans ce genre de situation.
Le Québec est bien placé pour le savoir. Les Nordiques et les Expos ont quitté le Québec du jour au lendemain. Ce fut la même chose lorsque les Thrashers d’atlanta sont devenus la deuxième version des Jets de Winnipeg. Ça s’était fait à quelques jours d’avis.
Par contre, il s’était écoulé sept ans entre le jour où Winnipeg ouvrit un nouvel amphithéâtre et l’acquisition des Thrashers. De 2004 à 2011, le MTS Centre, rebaptisé le Bell MTS Place en mai dernier, fut le domicile du Moose du Manitoba, de la Ligue américaine. Comme quoi les gens de Québec ne doivent pas désespérer.
Car quoi qu’en dise Bettman, plusieurs équipes de sa ligue connaissent des difficultés au guichet. Les problèmes des Hurricanes de la Caroline, des Panthers de la Floride et des Islanders de New York sont bien documentés. Ces trois équipes affichent des taux d’occupation inférieurs à 80 pour cent pour leurs matchs à domicile jusqu’ici cette saison.
Les Hurricanes présentent le taux le plus faible avec un pourcentage de 60,8 pour cent pour une moyenne de 11 352 spectateurs par match.