Le Hells Angels arrêté jeudi reste détenu
Le Hells Angels arrêté jeudi au centreville de Montréal après huit ans de cavale restera détenu au moins jusqu’à la semaine prochaine, lorsqu’il demandera sa libération sous caution.
Impassible, Marc Bordage n’a pas dit un mot lors de sa brève comparution par visioconférence, hier au palais de justice de Montréal. Il n’a pas non plus bronché lorsque la Couronne a annoncé qu’elle s’opposait à sa remise en liberté.
Après huit années à fuir les autorités, le Hells Angels de 54 ans a finalement été épinglé par le groupe tactique d’intervention de la police de Montréal. Il est accusé de fraude à l’identité, de possession de fausses pièces d’identité, de possession de faux passeport et de l’avoir utilisé.
ACCUSÉ DE MEURTRES
Pendant longtemps, le membre en règle du chapitre des Hells de Québec avait figuré sur la liste des criminels les plus recherchés du Québec. Un mandat d’arrestation avait été lancé à la suite de l’opération Sharqc en 2009.
Bordage était à l’époque accusé de plusieurs meurtres ainsi que de complot, de gangstérisme et de trafic de drogue.
Un délateur avait qualifié Bordage d’importateur de cocaïne, mais aussi d’un « Filthy Few », soit un Hells Angels qui a tué pour l’organisation, selon des documents obtenus par Le Journal.
– Avec la collaboration d’éric Thibault