L’hiver sème le chaos
√ Carambolages √ Sorties de route √ Écoles fermées
Carambolages, conditions exécrables, retour à la maison infernal, la première tempête de neige de la saison à balayer le Québec a causé bien des désagréments aux automobilistes et piétons, hier.
Deux spectaculaires carambolages impliquant plus d’une vingtaine de véhicules sont survenus à quelques minutes d’intervalle en début d’après-midi sur l’autoroute 20, près de Saint-apollinaire.
Voitures et poids lourds se sont accrochés en direction est, vers 13 h 30, puis vers 14 h, à quelques kilomètres en amont.
En tout, une dizaine de personnes ont subi des blessures qualifiées de « mineures » par la Sûreté du Québec. Des centaines d’automobilistes ont été immobilisés pendant de longues heures en raison de la fermeture partielle de la 20.
RETOUR PÉNIBLE
La première « vraie » tempête à s’abattre sur la province laissera des quantités importantes de neige alors que de 20 à 50 centimètres sont attendus jusqu’à ce soir dans la grande région de Québec.
En après-midi, les vents ont augmenté jusqu’à 70 km/h et la poudrerie rendait la visibilité parfois nulle.
La situation a entraîné son lot d’accidents. Vers 18 h 30, la police de Québec rapportait 28 collisions avec dommages matériels et trois personnes blessées.
Même son de cloche au ministère des Transports, qui rapportait quelques dizaines de sorties de route et un ralentissement généralisé sur le réseau routier.
C’est sans compter les usagers du transport en commun et les voyageurs à l’aéroport et en autocars, qui ont aussi dû prendre leur mal en patience. L’opération Nez rouge a également suspendu ses activités hier soir. De son côté, la Ville de Québec prévoit des opérations déneigement aujourd’hui et la nuit prochaine.
DES RETARDATAIRES
Par ailleurs, à quelques heures du 15 décembre, où les pneus d’hiver deviennent obligatoires, on trouvait encore plusieurs retardataires dans les garages.
« On marche beaucoup avec la température. S’il avait neigé plus en novembre, il en resterait encore moins à faire. Mais c’est moins pire qu’à Montréal où les garages sont bookés pour trois jours », disait Michel Jourdain, directeur de Desharnais Pneus et Mécanique sur le boulevard Charest.
Le nouveau Code de la sécurité routière, présenté cette semaine à l’assemblée nationale, propose de devancer au 1er décembre cette obligation. L’an dernier, la première tempête s’était abattue au premier jour de décembre.
Tôt lundi soir, le ministère des Transports a envoyé un communiqué pour assurer que les équipes d’entretien seraient au travail. Lors de la dernière tempête les 14 et 15 mars 2017, deux hommes ont trouvé la mort en attendant les secours à Saint-pierre-de-la-rivière-du-sud, près de Montmagny. Près de Montréal, le cafouillage de l’autoroute 13 avait aussi créé une tempête politique. Cette fois-ci, les autorités voulaient éviter des situations semblables.
— Avec la collaboration de Jean-françois Racine