Labeaume veut sortir les immigrants pauvres de leurs « logementscoquerelles-rats »
Affirmant que Québec compte « trois gros îlots de pauvreté », Régis Labeaume a promis d’aider rapidement plusieurs locataires – surtout des immigrants – à se reloger ailleurs que dans leurs actuels « logements-coquerelles-rats ».
C’est l’annonce faite hier en fin d’après-midi par le maire de Québec, qui intervenait lors d’un comité plénier consacré au budget de l’office municipal d’habitation de Québec (OMHQ).
M. Labeaume a évoqué trois « poches » de pauvreté extrême, dont une à Vanier. Il a cependant préféré ne pas identifier les deux autres « quadrilatères ».
« VOYOUS DE L’IMMOBILIER »
« On n’acceptera plus que ces îlots de pauvreté là existent à Québec, a-t-il annoncé. S’il le faut, on va acquérir, s’il le faut, on va mettre à terre et s’il le faut, on va reconstruire. »
Selon lui, « il se passe des choses horribles à l’intérieur de notre Vieille Capitale. Il y a des gens qui sont dans des logis indescriptibles ».
Souvent, les locataires se retrouvent à la merci de « voyous de l’immobilier » qui laissent les logements dépérir.
« Quand je vous dis qu’on n’a pas le droit d’exproprier, c’est ça le problème. Il faut trouver l’alternative à l’expropriation », a soutenu le maire.
DEVOIR MORAL
La formule précise de l’intervention de la Ville n’est pas encore claire. M. Labeaume n’a d’ailleurs pas pu préciser le nombre de personnes touchées ni le nombre de blocs-appartements problématiques.
Le budget prévu pour ces déménagements n’est pas encore déterminé. Aux yeux du maire, la priorité est d’offrir un logement social d’urgence aux locataires en détresse. Ensuite, la municipalité explorera les meilleurs scénarios pour remédier à la situation.
« Est-ce qu’on peut faire un logement social et un autre privé pour rentrer dans notre argent ? On verra. Il faut trouver le modèle. Il faut sortir les humains. Ça presse », a-t-il répété.
Admettant que la Ville irait dans ce cas au-delà de ses missions habituelles, Régis Labeaume a invoqué « la morale » pour expliquer la nécessité d’agir prestement. « Tu ne peux pas accepter ça », a-t-il insisté.