Hôtel-dieu de Lévis Agressé sauvagement par un patient
Le préposé aux bénéficiaires René Defoy dénonce le manque de formation en autodéfense dans les hôpitaux de la région de Québec.
Chaque jour, deux employés du réseau de la santé au Québec sont victimes de lésions physiques attribuables à la violence en milieu de travail. Les préposés aux bénéficiaires souhaitent avoir plus d’outils pour se défendre.
Le président de la Fédération professionnelle des préposés aux bénéficiaires, Michel Lemelin, juge que les gestes commis contre René Defoy sont très graves, et malheureusement trop répandus.
« C’est vraiment une agression grave », a-t-il souligné au Journal. « C’est vrai que les employés n’ont pas assez de formation, surtout pour les départements en psychiatrie. »
En 2015, 664 membres du personnel de la santé ont subi des lésions physiques attribuables à la violence en milieu de travail, indiquent les statistiques de la CNESST.
M. Lemelin croit que des séances de perfectionnement devraient être intégrées dans la formation reconnue des préposés. « Au Québec, il y a de plus en plus de cas psychiatrisés en hôpitaux et en soins de longue durée », a-t-il illustré.
ORDRE PROFESSIONNEL ?
Aussi, il estime que les préposés aux bénéficiaires devraient être beaucoup mieux encadrés. Pour l’instant, il n’est qu’à la tête d’une association professionnelle volontaire.
Il y a des pourparlers avec le ministère de la Justice afin de créer un ordre professionnel pour les préposés, confirme M. Lemelin.
« Nous sommes en attente. Ils devront détenir des permis, et la formation et un diplôme seront une obligation », a-t-il indiqué, ce qui pourrait obliger la formation continue.
Le secteur d’activité Soins de santé et assistance sociale est l’un des secteurs priorisés dans cette planification, et la violence au travail est l’un des risques ciblés pour ce secteur, affirme la CNESST.
Pour le personnel de la santé (peut inclure d’autres corps d’emploi que le préposé aux bénéficiaires), le volume de lésions physiques attribuables à la violence en milieu de travail se décline comme suit :