La réforme fiscale de Trump proche de l’adoption avant Noël
La baisse d’impôts annoncée par le président devrait être adoptée sous peu
WASHINGTON | (AFP) La grande baisse d’impôts promise par le président américain Donald Trump était en bonne voie pour être adoptée définitivement la semaine prochaine par le Congrès, après que deux sénateurs hésitants de la majorité ont apporté leur soutien au texte.
Les sénateurs Marco Rubio et Bob Corker ont chacun annoncé hier qu’ils voteraient oui lors du vote final, après avoir entretenu le suspense sur leur position. Les deux avaient menacé de faire défection, risquant potentiellement de torpiller la réforme.
La Chambre des représentants et le Sénat ont chacun adopté leur version de la réforme en novembre et décembre. Une commission bicamérale a été convoquée pour harmoniser les deux projets.
L’impôt fédéral sur les sociétés baisserait de 35 % à 21 % (au lieu de 20 % dans les versions précédentes), et le taux maximal de l’impôt sur le revenu serait réduit de 39,6 % à 37 %.
CRÉDIT D’IMPÔT
Le sénateur de Floride Marco Rubio a fait savoir hier qu’il avait arraché une concession sur son cheval de bataille : le montant du crédit d’impôt que les ménages toucheront par enfant. Sa porte-parole a confirmé qu’il avait obtenu une revalorisation pour les familles les plus modestes.
Et Bob Corker a annoncé par communiqué qu’il voterait également positivement. « Toutes les lois que nous examinons sont imparfaites, a-t-il souligné. La question devient : est-ce que notre pays sera aidé ou non par cette loi. Je crois que oui. »
Hier, le président Donald Trump a assuré que le Congrès était en bonne voie pour un vote final « dès la semaine prochaine ».
L’occupant de la Maison-blanche a promis aux Américains l’adoption de la baisse d’impôt avant Noël, afin que ses effets soient ressentis dès le début de 2018.
PROTECTION SOCIALE
Par ailleurs, un expert de L’ONU a affirmé hier que la réforme fiscale menace de « faire exploser » le système de protection sociale.
Le vaste projet de réforme de la fiscalité et de baisse des impôts « représenterait l’augmentation la plus forte dans les inégalités qu’on puisse imaginer » s’il était voté, a affirmé Philip Alston, rapporteur spécial des Nations unies sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme.
Pour financer une partie de cette réforme, le gouvernement « s’est concentré sur des économies d’envergure et sur la suppression de nombreux programmes » sociaux qui « vont faire exploser » le filet de sécurité de la protection sociale, a mis en garde le diplomate australien.