Gosselin exige un référendum, alors que Rousseau scelle un pacte de collaboration avec le maire
Dans un geste inédit depuis que le maire est en poste, le conseiller de l’opposition Jean Rousseau et Régis Labeaume se sont serré la main en pleine séance de conseil, avec promesse de collaborer sur le projet de tramway.
« Nous tendons la main au maire de Québec pour mettre la partisanerie de côté, pour le bien commun », a lancé le conseiller de Démocratie Québec. « Je lui ai dit personnellement que j’accepte la main tendue dans la mesure où il n’y a pas de game politique », a répondu le maire. « La porte du bureau du maire lui est ouverte. Je suis disponible, mon bureau est là, vous avez mon numéro de téléphone. Ça, c’est une vraie offre de collaboration. Peut-être qu’on a un exemple à donner à la population de Québec. »
POIGNÉE DE MAIN
Jean Rousseau a ensuite traversé la salle du conseil pour sceller le pacte par une poignée de main.
Toujours aussi indigné que le maire Labeaume n’ait pas dévoilé son jeu au sujet du tramway durant la campagne électorale, le chef de l’opposition, Jean-françois Gosselin, entend quant à lui le talonner dans les mois à venir pour réclamer un référendum. Le maire, insiste-til, a manqué de courage et n’a jamais obtenu un tel mandat de la population, même si Régis Labeaume clame haut et fort que 70 % de la population a voté pour un « projet de transport structurant ».
« Je trouve ça déplorable que le maire n’ait pas voulu s’engager en campagne électorale. C’était le temps de le dire, c’était quoi, son projet. Quand je disais que le SRB n’était pas mort, je ne me doutais même pas que c’était la version du tramway qui reviendrait. Un référendum réglerait la question, parce que les citoyens pourraient se prononcer. Ils n’ont pas eu [cette] chance, il y a un mois et demi. »
Le maire l’a rabroué en l’accusant de « mépriser » les électeurs et de refuser de reconnaître leur verdict.