Washington brandit son veto lors d’un vote à L’ONU
Résolution adoptée contre la décision des États-unis
NEW YORK | (AFP) Les États-unis ont mis hier leur veto à une résolution de L’ONU condamnant leur reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’israël, en se montrant menaçants à l’égard de leurs 14 partenaires au Conseil de sécurité qui ont voté pour le texte.
Ce vote unanime, y compris de la Russie ou de la Chine, ainsi que de la France et du Royaume-uni — les deux plus proches alliés européens des États-unis —, a été dénoncé par l’ambassadrice américaine à L’ONU, Nikki Haley. « C’est une insulte et un camouflet que nous n’oublierons pas », a-t-elle lancé. La diplomate n’a pas précisé si les États-unis prendraient des mesures de rétorsion ou pousseraient davantage à une diminution de leur participation au financement de L’ONU, dont ils sont les premiers contributeurs.
L’ÉGYPTE AU FRONT
Présenté par l’égypte, qui a dénoncé les « graves répercussions » de l’initiative américaine, le texte réclamait que la décision récente du président répu- blicain Donald Trump soit révoquée. La reconnaissance a déclenché la colère des Palestiniens, des manifestations dans le monde musulman et une réprobation quasi unanime de la communauté internationale.
Le statut de Jérusalem « doit être résolu par la négociation », soulignait le texte, évoquant de « profonds regrets concernant les récentes décisions sur Jérusalem », sans toutefois mentionner les États-unis. « Toute décision ou action visant à altérer le caractère, le statut ou la composition démographique » de Jérusalem « n’a pas de force légale, est nul et non avenu et doit être révoquée », ajoutait-il.
VETO SALUÉ
Le veto américain a été salué par Israël. « Merci, madame l’ambassadrice Haley et Président Trump, vous avez allumé une bougie de vérité, dissipé les ténèbres », a réagi sur Twitter le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
Pendant une semaine, la rédaction du texte a donné lieu à d’intenses négociations entre la représentation diplomatique palestinienne, ayant rang d’observateur, et plusieurs pays arabes et européens.