À la rue à quelques jours de Noël
Les citoyens de Saint-charles-de-bellechasse sont solidaires de deux familles touchées par un incendie
À quelques jours de Noël, deux familles de Saint-charles-de-bellechasse ont été jetées à la rue par un violent incendie qui s’est attaqué à leurs maisons en rangée.
C’était une nuit comme les autres, le 19 décembre, alors qu’il ne restait que cinq dodos avant le réveillon.
Chez les Beaupré, un peu avant 5 heures, un bruit, qui ressemblait « à un CD qu’on jette par terre », a troublé le sommeil d’alain Beaupré, dont la conjointe dormait à ses côtés. Leur fille de six ans, Marie-pier, dormait elle aussi dans sa chambre située tout près, au deuxième étage.
Le même bruit se répète. C’est finalement une fenêtre qui a éclaté. Les détecteurs de fumée s’activent. La famille se rend vite compte que les flammes s’attaquent à leur maison par l’extérieur.
« On avait le temps de sortir, mais pour avoir vu comment ça s’est passé après coup, on avait pas tant de temps que ça, déclare le père de famille. Entre le moment où on est sorti et celui où le feu était pris dans le toit et que ça flambait 15 à 20 pieds au-dessus, il s’est passé quelques minutes seulement. »
UNE FAMILLE À RÉVEILLER
Trois voisins plutôt qu’un sont allés cogner à la porte de la famille vivant dans l’unité voisine. Deux enfants de 2 et 4 ans et leurs parents étaient à l’intérieur. « Quand je suis allé dans la chambre à mon petit loup, qui était couché, il y avait des flammes qui passaient en avant de sa fenêtre dehors, et les murs crépitaient, explique le voisin, Jonathan Piton. On s’est dépêchés et on est sortis. »
Tout le monde était sain et sauf, même les chats. Les pompiers, par dizaines, ont tout fait pour éviter la propagation du brasier aux autres maisons de ville. Une défaillance liée au système de chauffage – alimenté par un poêle aux granules – serait à l’origine du sinistre.
VAGUE DE SOLIDARITÉ
Les Beaupré ont tout perdu, leur maison étant une perte totale. « On n’est pas restés à la rue très longtemps. J’ai été impressionné par la réaction des gens autour de nous », souligne l’homme, un employé de longue date chez Transport Gilmyr.
À trois jours de Noël, la petite famille a eu droit à une fête toute spéciale à la caserne où pompiers, ambulanciers et bénévoles leur ont apporté du réconfort. « Ma fille a eu des cadeaux par-dessus des cadeaux, relate avec reconnaissance M. Beaupré, qui a aussi reçu des dons. Des gens du Mouvement Desjardins à Lévis sont venus. Ils ont été super avec nous. »
Chez les Piton, les dommages par l’eau et la fumée, notamment, sont considérables. « Ça a tout détruit jusqu’au sous-sol », mentionne Jonathan Piton, boucher dans une épicerie, qui peut compter sur le soutien de la famille, de voisins et d’amis qui ont notamment lancé une campagne de sociofinancement pour leur venir en aide.
Les familles ont toutes deux déjà trouvé un toit temporaire.