Le Journal de Quebec

Deux citoyens dénoncent les travaux de « rafistolag­e » faits l’été dernier

- MARTIN LAVOIE

Deux citoyens de Stoneham-et-Tewkesbury, Rodrigue Légaré et Georges Legendre, dénoncent l’état du pont du chemin Saint-edmond et de précédents travaux de « rafistolag­e » réalisés au cours de l’été.

« Un sous-traitant du ministère a déposé des sacs de sable [dans la base en pierres] et mis du béton par-dessus », se plaint M. Legendre. M. Légaré n’en revenait pas pour sa part que les portions pourries des poutres des piliers aient été remplacées par des blocs insérés à coups de masse.

« Mais le pire, c’est l’état de la chaussée, ça fait pitié », précise M. Legendre. Les deux hommes soulignent aussi le danger pour les cyclistes de la chaussée, en bois, inégale, très glissante, de surcroît lorsque mouillée.

« Ça fait longtemps qu’on “chiale”. Quand une partie de la route a été refaite en 2013, on a demandé à la municipali­té pourquoi le pont n’avait pas été reconstrui­t en même temps », ajoute M. Légaré.

PRÉVENIR L’ÉROSION

Les travaux réalisés cet été (mise en place de sacs de sable recouverts d’une chape de béton en avant des caissons de bois) ont pour but de prévenir l’affouillem­ent, soit le lessivage et l’érosion des matériaux par l’eau de la rivière.

Si le MTQ ne recommande pas l’asphaltage du pont, ce qui aurait notamment un effet sur sa capacité de charge, il a toutefois demandé à la municipali­té de réaliser des travaux sur le platelage, soit de réparer la chaussée en bois, « afin de préserver l’état fonctionne­l du pont ».

BRUYANT

Le passage des camions sur le pont crée aussi un niveau de bruit qui irrite les voisins. « Ça nous réveille », lance Émile Brind’amour, qui habite depuis 76 ans à côté du pont. « Ça fait un vacarme à ne plus finir », ajoute son voisin d’en face Benoît Laplante. Son épouse, Adrienne Cloutier, regrette quant à elle de ne pouvoir dormir les fenêtres ouvertes.

Le Journal a demandé à un ingénieur civil, qui a requis l’anonymat, d’inspecter à son tour le pont, avant les travaux de rétrécisse­ments en novembre dernier. Si l’ingénieur convient que l’état visuel donne raison aux citoyens de se poser des questions, il ne tire pas pour autant la sonnette d’alarme.

« Il n’est pas neuf, mais il ne présente pas de danger pour les cinq prochaines années », a-t-il résumé. Cependant, il est aussi d’avis que la surface doit être refaite et tenir compte du passage des cyclistes.

Newspapers in French

Newspapers from Canada