Le Journal de Quebec

CE QU’IL EN PENSE

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FINI L’OPACITÉ « Avant mon arrivée, il y avait des réflexes ici : des gens nous ont demandé nos sondages à propos du service à la clientèle. Je me souviens, l’équipe est venue me voir quelques jours après : “Qu’est-ce qu’on fait pour ne pas les publier ?” Je leur ai dit : “Pourquoi on ne veut pas les publier ? Est-ce qu’on a de quoi à cacher ? Mettez-les sur les sites, je veux une transparen­ce complète.”

On était tout le temps à la première page du journal, toujours controvers­é. Il y avait une méfiance qui s’était installée envers Hydro-québec, comme quoi on ne disait pas toujours tout, qu’on ne disait rien en fait. Maintenant, je leur dis : “Allez-y, on n’a rien à cacher et si on s’est trompé, on s’est trompé.” »

AU SUJET DE LA CONSTRUCTI­ON DE NOUVEAUX BARRAGES, COMME LE PROPOSE FRANÇOIS LEGAULT « Il y a encore un potentiel énorme : on pourrait doubler notre production hydroélect­rique, mais aujourd’hui je ne peux pas, comme PDG d’hydro-québec, justifier la constructi­on d’un nouveau barrage.

On vient de faire des déversemen­ts à Manic-5 pour la première fois depuis que le barrage existe. On a de l’eau comme on n’en a jamais eu. Il faut être responsabl­e, on aurait pu dire : “On va continuer de construire des barrages et on va ouvrir les vannes.” Personne ne gagne là-dedans.

Depuis 15 ans, juste en hydroélect­ricité, on a ajouté 25 TWH [l’équivalent d’une alimentati­on pour plus de 4 millions de maisons aux ÉtatsUnis, selon HQ] et les Québécois ne consomment pas plus qu’avant. La demande est plate depuis 2007. Ma job, c’est de vendre cette production. Si on a construit des centrales et que la seule chose qu’on fait, c’est ouvrir les vannes pour vider l’eau, on ne gagnera rien. »

L’ÉLECTRICIT­É PLUS CHÈRE À L’HEURE DE POINTE « Il y a eu un avis du ministre qui demande à la Régie de l’énergie de regarder ça avec nous. On le regarde. Avant, on a toujours poussé de l’électricit­é à nos clients. Dans un milieu où ils commencent à produire, ça devient bidirectio­nnel. On peut s’échanger de l’énergie.

Ça peut être intéressan­t : au lieu de construire de la production, moi, je vais leur acheter [de l’électricit­é] entre 17 h et 19 h. Et je paierai même plus cher à ce moment-là. Mais, par contre, si vous en consommez à cette heure-là, ça sera plus cher.

Dans toute notre réflexion de transforma­tion énergétiqu­e, les tarifs et la réglementa­tion doivent faire partie de ça. »

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