Toujours Charlie ?
La France a commémoré ces derniers jours le troisième anniversaire de l’attentat contre Charlie Hebdo, en janvier 2015.
On s’en souvient, des terroristes islamistes avaient pénétré dans la salle de rédaction du journal pour en liquider la rédaction. Ils reprochaient aux journalistes d’avoir insulté l’islam en caricaturant Mahomet. Il fallait leur infliger la peine de mort.
TERRORISME
Il y a eu sur le coup une immense manifestation mondiale de solidarité pour la France. Chacun s’est déclaré Charlie. C’est-à-dire que chacun se portait à la défense de la liberté d’expression et de notre droit de caricaturer les croyances même les plus sacrées.
C’est ainsi qu’on explique aux fondamentalistes que nous ne nous soumettrons pas à leurs obsessions religieuses et leurs dogmes.
Est-ce encore le cas aujourd’hui ? Honnêtement, non. Ce qu’on constate, un peu partout en Occident, c’est une régression du courage et de la liberté d’expression.
Nous vivons toujours sous la menace d’un nouvel attentat, plus barbare que le précédent. Après Charlie Hebdo, il y a eu l’attentat du Bataclan et bien d’autres carnages.
Et chaque fois, on en trouve dans nos médias pour dire plus ou moins subtilement que nous l’avons peut-être cherché. Par esprit d’apaisement, on veut museler la critique de l’islam et même celle de l’islamisme.
À chaque attentat, on répète « pas d’amalgames » à en perdre la voix.
ENNEMIS
On hésite à traiter comme des traîtres et des ennemis ceux qui se sont enrôlés au service de l’état islamique. On présente les prêcheurs de haine qui abusent de nos libertés contre nous comme des interlocuteurs légitimes.
On plaide coupable à la moindre accusation d’islamophobie venue de militants faussement laïques et de pseudo-antiracistes en lutte contre les valeurs de notre civilisation.
Le souvenir de Charlie devrait nous donner du courage : c’est en assumant nos principes, et non en les reniant, que nous résisterons à ceux qui veulent écraser l’occident.