8 OU 10 MÉDAILLES ENVISAGEABLES
Tous les espoirs sont permis le mois prochain pour les athlètes québécois Les XXIIIES Jeux olympiques d’hiver se dérouleront à Pyeongchang du 9 au 25 février prochain. À un mois du rendez-vous en Corée du Sud, Le Journal aborde les forces parmi les athlè
Mikaël Kingsbury, roi incontesté des bosses, le patineur Alex Boisvert-lacroix, double médaillé d’or en Coupe du monde, Alex Harvey, à son meilleur en carrière ; les athlètes québécois peuvent espérer égaler les huit médailles individuelles d’il y a quatre ans à Sotchi et même revenir des Jeux olympiques de Pyeongchang en ayant atteint la dizaine.
À un mois de la grand-messe et de sa cérémonie d’ouverture du 9 février, le pays occupe le deuxième rang au total des médailles remportées en Coupe du monde cette saison. Rien ne garantit du taux de réussite durant un événement hautement médiatisé et ses épreuves sans lendemain comme les Jeux olympiques, mais certaines valeurs sûres québécoises émergent de celles canadiennes durant cette saison faste.
Au jeu gratuit des spéculations, le niveau d’excellence de la dernière année nous conduit à un plancher réaliste de huit médailles pour des Québécois : trois en patinage de vitesse courte piste et une en longue piste, deux en ski acrobatique bosses, une en ski de fond et une en snowboard.
En mode plus jovialiste, advenant la présence surprise d’erik Guay en ski alpin (voir autre texte) et un doublé de la part d’alex Harvey, la dizaine n’est pas un mirage.
KINGSBURY, ÉVIDEMMENT
Des 25 médailles d’or individuelles ou en couple gagnées par des athlètes canadiens, sept Québécois en ont obtenu un total de 12, dont le spécialiste des bosses et issu d’une autre planète Mikaël Kingsbury avec quatre. Si le skieur originaire de Deux-montagnes domine la Coupe du monde de demain à Deer Valley, il s’agira de sa 12e victoire de suite, un record qu’il réécrit chaque fois.
« Toute l’emphase a été mise pour que je fasse la “job” aux Jeux. Je devrai seulement faire attention de ne pas en faire trop. Je sais que j’ai les habiletés pour gagner, mais aux Jeux, ça se passe souvent entre les oreilles. Je devrai laisser parler mon ski », a-t-il exprimé hier à notre collègue Mathieu Boulay.
DES PROMESSES SUR GLACE
La riche histoire du patinage de vitesse depuis la révélation de Gaétan Boucher suggère encore des promesses en 2018. Elles proviennent assurément de la courte piste, où neuf des 10 patineurs de l’équipe sont québécois.
La saison atypique de la Coupe du monde en cette année olympique se résumait à quatre rendez-vous durant l’automne. Or, les cinq victoires de quatre patineurs, dont deux par Kim Boutin, laisseront planer des menaces lors des épreuves individuelles durant les cinq soirées prévues au Palais des glaces de Gangneung.
« C’est arrivé au bon moment, lors du dernier 1500 m et lors de l’avant-dernière compétition avant les Jeux. C’est le reflet du travail qui a été fait cette année et aussi du travail qui a été fait mentalement au cours des années », avait émis le triple champion olympique Charles Hamelin, à la suite de sa victoire du 18 novembre à Séoul.
BOISVERT-LACROIX « HOT »
Dans cet univers des longues lames, la présélection d’alex Boisvert-lacroix avant même l’annonce officielle de l’équipe canadienne de demain, au terme des sélections olympiques à Calgary, révèle tout du volcan qui gronde à la longue piste. Victorieux à deux courses de suite à Calgary et Salt Lake City, le patineur originaire de Sherbrooke a justifié sa participation aux Jeux en vertu de son quatrième rang au classement mondial du 500 m.
La force de frappe sur cette distance pourrait venir en double si Laurent Dubreuil, gagnant lui aussi d’une Coupe du monde à Heerenveen le 11 novembre, voit sa qualification confirmée demain. Olivier Jean, médaillé de bronze au départ groupé aux championnats du monde de 2017, ne devra pas être négligé non plus, lui qui avait remporté l’or à Vancouver au relais à la courte piste.
« Je savais que ça allait être une année difficile parce que nous avons tellement des gars forts au Canada et à l’international. Toute ma vie, j’ai rêvé d’aller aux Jeux. C’est vraiment un moment historique dans ma vie », avait exprimé Boisvert-lacroix le 9 décembre, jour de sa sélection.
On saura dans un mois s’il en vivra un autre...