Marcel Corriveau se défend et contre-attaque
Rare sortie publique de l’ex-maire de Saint-augustin
AGENCE QMI | Blâmé par l’administration actuelle pour les hausses draconiennes de taxes à SaintAugustin-de-desmaures, l’ex-maire Marcel Corriveau contre-attaque.
« L’avenir nous dira bientôt qui sont les véritables ‘‘cabochons’’ pour reprendre les termes du maire lors de la présentation du budget 2018 », a écrit M. Corriveau dans un courriel envoyé hier au Journal, en parlant des propos tenus mercredi par le maire Sylvain Juneau.
Marcel Corriveau est contrarié par l’attitude de son successeur qui a affirmé que la hausse de 4,39 % des taxes résidentielles en 2018 est en partie due à la mise sur pied d’une « taxe Corriveau » pour s’attaquer à l’énorme dette de leur ville, héritée de l’ancienne administration.
L’ex-maire estime que c’est plutôt la hausse de la quotepart pour l’agglomération de Québec qui « est à elle seule responsable des premiers 4 % de l’augmentation de taxes de Saint-augustin sur les 4,39 % globaux » en 2018.
« Pour être honnête, n’est-ce pas une “taxe quote-part” plutôt qu’une “taxe Corriveau” ? Prétendre le contraire est malhonnête et injuste », a précisé celui qui a dirigé Saint-augustin-de-desmaures de 1997 à 2001 et de 2006, l’année de la défusion, jusqu’à 2015.
QUOTE-PART
M. Corriveau souligne que la quote-part d’agglomération versée par la municipalité est passée de 24,5 millions $ en 2017 à 26,7 millions $ en 2018, une augmentation annuelle de 8,9 %. Cette dépense représente environ 45,5 % du budget total.
Dans son courriel, il a aussi noté que la contestation judiciaire des sommes versées à l’agglomération par L’ancienne-lorette pourrait permettre à Saint-augustin-de-desmaures de récupérer jusqu’à 45 millions $, en cas de victoire de cette autre ville défusionnée. Ce procès doit débuter en février.
Les propriétaires de Saint-augustin-de-desmaures payent les impôts fonciers les plus élevés de l’agglomération et de la région de Québec.
Ils ont vu leur compte augmenter de 25 % en 2015 et les hausses annuelles seront en moyenne de 3,65 % sur les cinq prochaines années.