« La claque du siècle »
Le président palestinien dénonce l’offre de paix de son homologue américain
RAMALLAH | (AFP) Le président palestinien Mahmoud Abbas a qualifié hier l’offre de paix du président américain Donald Trump de « claque du siècle » et réitéré son rejet d’une médiation américaine dans le processus de paix.
M. Abbas s’exprimait à l’ouverture d’une réunion des dirigeants de l’organisation de libération de la Palestine (OLP) à Ramallah visant à réfléchir à une riposte à la reconnaissance par M. Trump de Jérusalem comme capitale d’israël.
La suspension de l’historique reconnaissance d’israël remontant à 1988 est l’une des options proposées à la discussion du Conseil central palestinien, l’un des organes de L’OLP, l’entité reconnue internationalement comme représentant les Palestiniens des territoires occupés et de la diaspora, avaient indiqué des délégués.
« Nous disons à Trump que nous n’accepterons pas son plan, l’affaire du siècle s’est transformée en claque du siècle », a affirmé M. Abbas, donnant le ton de la réunion, qui doit se poursuivre lundi.
ACCORDS D’OSLO
Le président palestinien semble faire référence au voeu exprimé par M. Trump de présider à l’accord diplomatique « ultime » entre Israéliens et Palestiniens.
Après son rejet de toute médiation américaine, un pilier historique du proces- sus de paix, M. Abbas a assuré qu’israël « avait mis fin » aux accords d’oslo sur l’autonomie palestinienne signés en 1993, la référence des pourparlers de paix.
« Je dis qu’il n’y a plus d’oslo, Israël a mis fin à Oslo », a-t-il répété, ajoutant que des décisions pour l’avenir devaient être prises durant cette rencontre.
Le 13 septembre 1993, après six mois de négociations secrètes à Oslo, Israël et L’OLP se reconnaissaient mutuellement et signaient à Washington une « déclaration de principes » sur une autonomie palestinienne transitoire de cinq ans.
Quelle que soit la conclusion des plus de 120 membres du Conseil central, la décision échoira en dernier ressort au président palestinien.