Le Journal de Quebec

« Les petites salles ont poussé comme des champignon­s » - ÉRIC YOUNG, PRODUCTEUR

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Depuis deux ou trois ans, les petites salles de 200 à 300 places qui proposent une offre humoristiq­ue se sont multipliée­s au Québec. Les humoristes se tournent vers elles, puisqu’il est quasi impossible d’avoir de bonnes dates dans les plus grosses salles.

Non seulement de nouvelles salles sont apparues, mais de petites salles déjà existantes accueillen­t de plus en plus de spectacles d’humour. Le producteur Éric Young cite par exemple le Cabaret d’eastman (Sherbrooke), la salle Anaïs-allard-rousseau (Trois-rivières), le Club Dix30 (Brossard), par exemple.

« Ce qui est intéressan­t, c’est qu’elles sont disponible­s et peuvent se louer rapidement », dit-il.

Il y a aussi cet ancien salon funéraire de Sainte-thérèse, transformé il y a un an en salle de spectacle, le Cabaret BMO, dans le but avoué de combler la demande. Avec sa jauge de 250 places, la salle propose une « ambiance cabaret qui est de plus en plus recherchée », relate MarieClaud­e Cossette, directrice par intérim d’odyscène, qui opère le Cabaret BMO.

« L’offre de spectacles est en augmentati­on de façon claire. Particuliè­rement cette année, on dirait que tous les humoristes ont sorti leur spectacle en même temps. C’est assez impression­nant », dit-elle.

EXODE EN BANLIEUE

Autre phénomène : les spectacles d’humour sortent de plus en plus de la ville de Montréal vers les banlieues.« Les salles en périphérie­s sont en meilleure dispositio­n pour accommoder les nouveaux besoins de la clientèle, c’est-à-dire stationnem­ent, restaurati­on, etc. », soutient Éric Young.« Les shows de stand-up sont plus légers, ce ne sont pas de gros décors avec de grosses équipes. Ça nous permet de jouer dans de plus petites salles », explique Benjamin Phaneuf (Louis-josé Houde, François Bellefeuil­le), qui explique que la difficulté d’avoir de bonnes dates dans les grosses salles ne date pas d’hier. L’apparition de petites salles de spectacles en banlieue ne fait pas l’affaire de tous sur l’île de Montréal.« Si on recule il y a dix ans, c’est incroyable comment il y a plus de salles. À Longueuil, à St-hyacinthe, à St-jean-surRicheli­eu il y a des salles qui ont émergé. Je ne ferai pas le procès de ça, mais on ne peut pas dire que ça nous a aidés », a expliqué Daniel Pilon, directeur général du Théâtre St-denis.

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