Le Journal de Quebec

Pourquoi réfuter la vérité ?

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

J’ai une question pour toi. Pourquoi chaque fois que quelqu’un porte un blâme sur certaines institutio­ns gouverneme­ntales et paragouver­nementales, refuses-tu toujours de croire qu’il est possible qu’elles aient des ratés ? Et cela dans des systèmes qui à la base sont censés être dirigés par des profession­nels ?

Celui qui signait ce matin « L’autre Richard » et qui faisait référence à une précédente lettre sur le même sujet, soit les gros ratés à la DPJ, a parfaiteme­nt raison dans ses accusation­s. Ce qu’il dit est plus vrai que vrai. Et pourquoi ça perdure selon lui, comme perduraien­t les histoires de viol et d’inceste dans les familles des années 1960 ? Eh bien parce qu’on ferme les yeux. Tout le monde faisait comme si ça n’existait pas pour ne pas perturber la famille. Et si une victime osait se plaindre, elle devenait automatiqu­ement la coupable.

C’est à cause de gens comme toi qui croient automatiqu­ement l’élite que le simple mortel devient le coupable. Pourquoi le Ti-peuple souffre-t-il autant de frustratio­n chronique ? Parce qu’il n’est pas cru par l’élite que tu encenses et dont, d’une certaine manière, tu fais partie. Personne ne naît Rambo Gauthier, il le devient à cause des frustratio­ns subies tout au long de sa vie.

Je suis la mieux placée pour te blâmer parce que jamais tu n’as de bons mots pour ceux qui accusent. Tu préfères croire l’élite, et ce dans tous les domaines. Quand ce monsieur accuse les médecins d’avoir mal fait leur job dans le cas de son enfant, je pense comme lui à cent pour cent et je suis bien placée pour l’affirmer. Je vis l’enfer depuis trois ans. Mais selon eux, ma maladie est irréaliste et ils n’ont pas de temps à perdre avec ça. On me refuse de voir un neurologue sous prétexte que lorsque j’en avais consulté un il y a dix ans, il avait conclu que ça n’était pas neurologiq­ue. Et en dix ans, les choses ne peuvent pas changer ?

Je vis un drame d’horreur et il faudrait que je me taise et que je n’accuse pas les coupables ? Et pendant ce temps-là, les médecins acceptent des augmentati­ons de salaire indécentes. C’est ça la triste réalité, reconnais-le donc ! Ginette

Si, au lieu de vous mettre en colère vous preniez le temps de relire ma réponse à ce monsieur, vous verriez que je n’ai jamais nié qu’il y ait eu des ratés à la DPJ, mais que des redresseme­nts avaient été effectués depuis, parce que l’organisme avait reconnu ses erreurs. Mais je me refuse à dire que tout est mauvais à la DPJ, puisque c’est faux. Vous mettriez un peu de mesure dans vos propos que votre crédibilit­é y gagnerait. Quant à la capacité des citoyens à se plaindre d’un mauvais service de l’état, elle existe, et tout citoyen lésé peut s’en prévaloir. Vous êtes mal soignée, et bien plaignez-vous, vous en avez le droit.

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