Le Journal de Quebec

MIRACLE AU MINNESOTA

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Dans leur quête de devenir la première équipe de l’histoire de la NFL à jouer le Super Bowl dans son stade, les Vikings avaient besoin d’un miracle en fin de match contre les Saints. Et ils l’ont eu.

Tirant de l’arrière 24-23 avec 14 secondes à jouer, Case Keenum a rejoint Stefon Diggs près des lignes de côté et le maraudeur recrue des Saints, Marcus Williams, a tenté le plaqué sur un fantôme plutôt que sur le receveur des Vikings.

Diggs a filé jusque dans la zone des buts pour donner aux Mauves une victoire impossible de 29-24 sur le dernier jeu du match.

Pauvre Williams! Le maraudeur a connu une première saison exceptionn­elle. Plus tôt dans la rencontre, il avait même réussi une intercepti­on, sa cinquième cette saison. Il rebondira sans doute, mais des images de Diggs qui gambade vers la victoire le hanteront jusque sur son lit de mort.

Peut-être a-t-il craint de faire contact avant que le ballon soit capté pour éviter une pénalité qui aurait permis aux Vikings de tenter un placement. Après tout, les règlements dans la NFL font que les joueurs défensifs en viennent à jouer sur les talons.

Quoi qu’il en soit, les Vikings poursuivro­nt leur route à Philadelph­ie et ils n’ont certaineme­nt pas à rougir. Pendant trois quarts, ils ont embouteill­é l’une des attaques les plus redoutable­s de la ligue, avant que les Saints comblent leur retard de 17 points pour prendre les devants.

Un historique douloureux de défaites crève-coeur en séries colle depuis toujours à la peau des Vikings. Il y a eu les quatre défaites au Super Bowl dans les années 1970. Il y a eu 1998. Il y a eu 2000. Il y a eu 2009. Puis, enfin pour eux, il y a eu hier.

DÉFENSIVE EFFICACE

L’interventi­on des dieux du football est peut-être venue sous la forme d’une crampe au cerveau d’un adversaire, mais le miracle au Minnesota n’est pas moins savoureux pour les partisans de cette équipe qui en ont tant bavé.

C’est le miracle de fin de match qui retiendra toute l’attention, mais il serait sage de ne pas oublier que la défensive des Vikings a permis seulement deux conversion­s de troisième essai durant tout le match en plus de réaliser deux intercepti­ons. Cette unité a de quoi être fière, malgré le retour presque fructueux des Saints en fin de match. Presque…

L’ART DE SE FAIRE MAL

Levons notre chapeau aux Jaguars qui, plus tôt dans la journée, ont réalisé la surprise du week-end et qui prendront part à la troisième finale de conférence de leur jeune histoire. Toutefois, pour emprunter une analogie au hockey, le moins que l’on puisse dire est que les Steelers leur ont fait plusieurs passes sur la palette.

L’entraîneur-chef Mike Tomlin devrait avoir de la misère à se regarder dans le miroir après cette débâcle de 45-42. La défensive a aussi été exploitée comme une véritable passoire.

Il n’y a pas un endroit dans la NFL où la sécurité d’emploi est meilleure pour un entraîneur-chef qu’à Pittsburgh. Donc, n’allons pas croire que Mike Tomlin est en danger, mais il a assurément dirigé son pire match, au pire moment.

Comment a-t-il pu décider d’y aller avec un botté court avec 2 min 18 s à jouer, deux temps d’arrêt en poche et la pause automatiqu­e des deux minutes ? Certains diront qu’il a eu raison de ne pas faire confiance à sa défensive éprouvée, mais les chances de réussir un botté court étaient trop minimes pour prendre ce risque, alors que le cadran jouait en faveur des Steelers.

Il y a aussi eu des appels de jeux plus que douteux sur des situations de quatrième essai et moins d’une verge à franchir. Quand tu mises sur le plus costaud quart-arrière de la ligue, une « faufilade » du quart aurait été plus efficace que de faire dans la dentelle. En toute fin de match, lors d’une ultime tentative à l’attaque, les Steelers ont joué nonchalamm­ent, sans le moindre sentiment d’urgence. Étrange…

Durant la semaine, le maraudeur des Steelers Mike Mitchell s’était fait aller la trappe en déclarant que les siens allaient battre les Patriots la semaine prochaine. Encore aurait-il fallu ne pas sous-estimer les Jaguars.

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