Le Journal de Quebec

L’ART DE FAIRE TAIRE SES DÉTRACTEUR­S

L’attaquant Elias Pettersson s’attire les éloges

- Kevin Dubé kevin.dube @quebecorme­dia.com

Le choix d’elias Pettersson par les Canucks de Vancouver au cinquième rang du dernier repêchage, à Chicago, n’a pas fait l’unanimité chez les partisans de l’équipe. Pourtant, six mois plus tard, force est d’admettre que le jeune suédois donne raison au directeur général Jim Benning et au personnel de recrutemen­t de la formation britanno-colombienn­e.

Le 24 juin, la twittosphè­re était plutôt partagée lorsque les Canucks ont causé une certaine surprise en choisissan­t Pettersson au détriment de joueurs comme Cody Glass, Casey Mittelstad­t ou Gabriel Vilardi.

Certains revoyaient en ce choix une reprise de la sélection d’olli Juolevi l’année d’avant alors que Matthew Tkachuk était toujours disponible.

Toutefois, Pettersson n’a fait qu’exceller depuis le début de la saison. Avant de quitter pour le Championna­t mondial de hockey junior, Pettersson figurait au premier rang des pointeurs de la SHL, la meilleure ligue profession­nelle de Suède, grâce à 35 points en 26 matchs.

Lors du Mondial junior, le talentueux attaquant a été à la hauteur de sa réputation, aidant les Suédois à atteindre la finale pour la médaille d’or avec sept points en autant de parties, dont cinq buts.

« Il est époustoufl­ant. Il peut marquer et faire des jeux. Quand il est sur la patinoire, donne-lui la rondelle et il va faire quelque chose d’incroyable », l’a même compliment­é celui qui sera sans doute le premier choix du prochain repêchage, Rasmus Dahlin, lors du Mondial.

EN CONFIANCE

Ce n’est pas nouveau pour Pettersson d’accumuler les points dans une ligue d’hommes. L’an dernier, en Allsvenska­n, la deuxième division suédoise, il avait conclu la campagne avec 41 points en 43 rencontres.

Toutefois, de le faire dans la ligue d’élite relève de l’exploit pour un jeune qui a eu 19 ans en novembre.

« Au début de la saison, j’étais un peu nerveux et je ne jouais pas à mon plein potentiel. Je ne jouais tout simplement pas mon jeu. Plus les matchs avançaient, plus je redevenais moi-même et je me faisais confiance », mentionne-t-il.

Les Lakers de Växjo, avec qui évolue Pettersson, trônent actuelleme­nt au sommet du classement général de la SHL. Pour Tomas Montén, l’entraîneur de la formation suédoise des moins de 20 ans, l’espoir des Canucks se retrouve au meilleur endroit pour se développer.

« Il joue pour la meilleure équipe en Suède en ce moment. Ils ont de très bons joueurs à toutes les positions. Ils le placent dans de bonnes situations et il joue avec de bons joueurs. Toutefois, il livre la marchandis­e. Sa capacité d’adaptation est une force chez lui. »

UN POIDS PLUME

Les principale­s critiques entourant Pettersson demeurent son poids. À 6 pi 2 po, il ne fait osciller le pèse-personne qu’à un peu plus de 160 lb.

À son année de repêchage, l’an passé, il s’agissait de l’un des principaux points d’interrogat­ion dans son cas et il semble que ce soit encore le cas.

Mais Pettersson ne s’en fait pas trop.

« Est-ce qu’il y a une limite de poids dans la LNH ? », a-t-il demandé le plus sérieuseme­nt du monde, et un brin irrité, à l’auteur de ces lignes lorsque questionné à ce sujet. « On me pose souvent cette question. Je sais que je dois travailler là-dessus. Par contre, mon rêve est de jouer dans la LNH et c’est ce sur quoi je me concentre en ce moment. »

 ?? PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER ?? Elias Pettersson a été à la hauteur de sa réputation durant le plus récent Championna­t mondial junior. L’attaquant a amassé sept points dont cinq buts.
PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER Elias Pettersson a été à la hauteur de sa réputation durant le plus récent Championna­t mondial junior. L’attaquant a amassé sept points dont cinq buts.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada