Le Journal de Quebec

Un trou béant

- Renaud Lavoie renaud.lavoie@quebecorme­dia.com

Les Blackhawks ne sont plus aussi dangereux qu’au cours des dernières saisons et même s’ils ont encore de bonnes chances de participer aux séries, les attentes ne sont plus aussi élevées qu’elles l’étaient auparavant.

Pis encore, on parle d’une équipe qui n’a aucune marge de manoeuvre sous le plafond salarial, ce qui représente un défi important pour le directeur général Stan Bowman qui a mis la main sur Anthony Duclair la semaine dernière (1,2 M$ cette saison) en retour de Richard Panik (2,8 M$), ce qui lui permet de respirer un peu plus.

Mais pas assez pour ramener un joueur qui manque grandement aux Blackhawks, soit Marian Hossa.

UNE DÉCISION CRUCIALE

À la fin de l’été dernier, Marian Hossa a annoncé qu’il ne pourrait pas jouer cette saison en raison des effets secondaire­s causés par des médicament­s qu’il prend pour régler une maladie de la peau.

Cette décision a permis aux Hawks de mettre son nom sur la liste des blessés à long terme, ce qui veut dire que son salaire ne compte plus dans la masse salariale de l’équipe.

En refusant de jouer, Hossa a permis à Stan Bowman de respirer un peu plus parce que son empreinte de 5,275 M$ n’apparaît pas sur la masse salariale des Blackhawks en 2017-2018.

Mais, en même temps, les problèmes de Hawks cette saison sont aussi liés directemen­t à la perte du joueur slovaque qui a eu 39 ans la semaine dernière.

« C’est impossible de remplacer un joueur comme lui, m’a mentionné Patrick Kane en entrevue la semaine dernière. J’ai eu la chance d’être assis à côté dans le vestiaire et j’ai tellement appris de Marian, sur la façon de se préparer, etc. Il vient nous voir souvent lors de nos matchs à domicile et c’est évident qu’on espère qu’il y a une chance qu’il revienne avec nous pour terminer la saison. Ce serait une excellente nouvelle. Mais en même temps, soyons honnêtes, personne ne retient son souffle. »

L’EXPÉRIENCE AVANT TOUT

Si les Blackhawks risquent de batailler jusqu’à la dernière semaine de la saison pour s’assurer une place dans les séries éliminatoi­res, il n’y a personne qui est en mode panique dans l’équipe.

« Je me souviens qu’on a eu les mêmes problèmes à la fin de la saison 2015, mais on a quand même gagné la coupe Stanley cette année-là, souligne Patrick Sharp. On est confiants parce qu’on a un bon groupe de vétérans dans ce vestiaire et c’est la même chose avec les entraîneur­s. La pire erreur serait de paniquer. Chaque saison est différente et il faut simplement répondre aux défis devant nous. »

Pour Kane, il est surtout important de connaître du succès au bon moment et c’est en s’inspirant des Penguins et des Kings qu’il garde espoir. « On parle de deux équipes qui ont gagné le trophée en connaissan­t du succès au bon moment, soit à compter du mois de mars. Il faut retrouver une certaine constance. »

UNE INSPIRATIO­N

Aussi incroyable que cela puisse paraître, les Blackhawks ont trouvé un porte-bonheur en Jeff Glass (3-11, moyenne de 3,01) qui dispute ses premiers matchs dans la LNH à l’âge de 32 ans.

Il avait été un choix de troisième ronde des Sénateurs en 2004 et a passé sa carrière dans la KHL et dans la ligue américaine.

Mais avec Corey Crawford sur la touche, Glass est devenu une inspiratio­n pour ses coéquipier­s.

« Comment veux-tu ne pas travailler un peu plus quand ce gars-là joue, affirme Jonathan Toews. C’est tellement une bonne personne en plus et son histoire est incroyable. Tout le monde est excité pour lui présenteme­nt. »

Glass ne gagnera jamais le trophée Vézina, mais il permet à son équipe de remporter des matchs très importants alors que les Hawks sont menacés de ne pas participer aux séries pour une première fois en dix ans.

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PHOTO D’ARCHIVES L’absence de Marian Hossa cette saison fait mal aux Blackhawks de Chicago.
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