Charlie Bilodeau et Julianne Séguin iront à Pyeongchang
Charlie Bilodeau confirmé aux Jeux avec sa partenaire Julianne Séguin
Charlie Bilodeau peut maintenant contribuer avec sa propre version aux histoires des gamins qui rêvaient de Jeux olympiques et qui ont réussi.
Bilodeau, originaire de Trois-pistoles, et Julianne Séguin, de Longueuil, ont été confirmés hier à Vancouver parmi les 10 femmes et sept hommes de l’équipe canadienne de patinage artistique qui participeront aux Jeux de Pyeongchang.
À la suite de leur deuxième rang aux championnats canadiens de samedi, ils ont obtenu l’une des trois places du Canada à l’épreuve en couple aux Jeux en compagnie de Meagan Duhamel/eric Radford, qui s’entraînent à Montréal, et les Ontariens Kirsten Moore-towers/ Michael Marinaro.
DES PENSÉES À SA MÈRE
Bilodeau a pu partager son bonheur avec sa mère – Linda Joubert – qui a assisté sur place à leur performance à ces nationaux.
« Elle a été la première qui a cru en moi quand, à 13 ans, j’ai commencé au patin et que je lui ai dit que je voulais me rendre aux Olympiques. Ensuite, quand j’ai eu 14 ans, j’ai quitté [la maison] pour Montréal où je suis parti à zéro. Je n’étais rien dans le patin à ce moment-là. Je n’avais même pas de partenaire et je suis parti en me disant que j’allais me trouver une partenaire et un entraîneur », raconte l’athlète de 24 ans, joint hier avant de clore ces championnats nationaux avec le traditionnel gala des champions.
« C’est le petit gars qui s’est conditionné, qui est parti à l’aveugle, puis qui atteint aujourd’hui son objectif », dit-il.
SOULAGEMENT
Séguin et Bilodeau deviennent ainsi le premier duo d’origine québécoise à atteindre les Jeux dans cette épreuve depuis Anabelle Langlois et Patrice Archetto, qui avaient terminé 12es à ceux de Salt Lake City en 2002. Langlois avait ensuite pris le neuvième rang à Vancouver en 2010 en compagnie de l’albertain Cody Hay.
Pour les deux complices identifiés surtout comme porteurs d’avenir pour les Jeux de 2022, leur second titre de vice-champion national après celui de 2016 a certes mené à leur nomination, même si les décisions finales tenaient compte aussi des résultats des deux dernières saisons au niveau international.
« UN SOULAGEMENT »
Leur plus grand coup d’éclat durant le processus de sélection se veut leur victoire au Grand Prix de Chicago en octobre 2016. Une commotion cérébrale subie par Julianne Séguin au mois de décembre suivant les avait privés de participer aux championnats canadiens, mais ils avaient tout de même été sélectionnés pour les mondiaux où ils avaient pris le 11e rang.
« C’est un certain soulagement, avoue Bilodeau. Notre situation était particulière puisque ça faisait deux ans qu’on n’avait pas compétitionné contre les autres couples canadiens qu’on affrontait pour une place dans l’équipe olympique. La dernière fois que c’était arrivé, c’était aux championnats canadiens il y a deux ans. C’était dur à dire pour les résultats qu’on croyait obtenir, mais on est arrivé le coeur léger. On a repris la place qu’on avait la dernière fois où on avait compétitionné contre tout le monde. »
Parmi les sélectionnés notoires de l’équipe, on y voit Patrick Chan, médaillé d’argent aux Jeux de 2014, et le couple Tessa Virtue/ Scott Moir, champions olympiques en 2010 à l’épreuve de danse.