DROUIN DÉPLACÉ À L’AILE DROITE
« JE VOULAIS VOIR ÇA (DROUIN À L’AILE) DE MES PROPRES YEUX » – Claude Julien
Il aura fallu attendre 44 matchs, mais la période d’essai de Jonathan Drouin au centre pourrait être arrivée à terme.
Pour la première fois de la saison, l’attaquant de 22 ans patrouillait l’aile droite lors d’un entraînement. Accompagné de Jacob de la Rose au centre et d’alex Galchenyuk sur le flanc gauche, Drouin a retrouvé sa position naturelle, celle-là même où il a connu beaucoup de succès avec le Lightning de Tampa Bay.
Au cours de cette expérience au centre, on a fait grand état des difficultés de Drouin dans le cercle de mises en jeu et du fait que les responsabilités défensives qu’il devait assimiler à titre de joueur de centre brimaient peut-être sa créativité. Mais pour lui, la différence entre les deux positions n’est que minime.
« Que tu sois à l’aile ou au centre, ça ne change rien. Pendant un match, tu vas te retrouver à être le troisième homme en repli. Et ailier ou centre, offensivement, ça ne change rien non plus. »
UN MOMENT DRÔLEMENT CHOISI
La décision de Claude Julien arrive à un moment plutôt étrange étant donné que l’équipe est privée de Phillip Danault, un centre régulier, et d’andrew Shaw, un ailier appelé à pivoter un trio de temps à autre.
Lundi, le Canadien a annoncé que Logan Shaw (capable de jouer à l’aile comme au centre), réclamé au ballottage, rejoindrait l’équipe à Boston. Au moment de partir en direction de la métropole du Massachusetts, Julien ignorait s’il ferait appel à sa nouvelle acquisition. Le dernier match de Shaw remonte au 6 janvier.
D’ailleurs, le retour de Drouin sur l’aile droite pourrait n’être que temporaire. En point de presse, l’entraîneur a indiqué que le fait que les deux prochains matchs de son équipe seront disputés sur des pati- noires adverses avait, en partie, mené à cette décision.
« Je voulais voir ça [Drouin à l’aile] de mes propres yeux. Ce seront deux gros matchs sur la route. Je me prépare parce que nous n’aurons pas le dernier changement, alors je voulais me faire une idée [avant de partir] », a expliqué le pilote du Tricolore.
LE COMPLICE DE FORSBERG
Le Canadien vivrait-il désormais dans le monde idéal évoqué à quelques reprises par Marc Bergevin lors de son point de presse de mi-saison ? Pourtant, Jacob de la Rose ne remplit pas exactement la définition du joueur de centre tant recherché par l’organisation depuis plusieurs années.
Cela dit, il fut une époque où de la Rose s’éclatait sur la scène internationale en compagnie de Filip Forsberg. Ensemble, ils ont aidé la Suède à remporter deux médailles d’argent au Championnat mondial de hockey junior.
« J’ai vu souvent ce qu’il peut faire, car j’ai joué contre lui au Championnat mondial junior et au Championnat des moins de 18 ans, a rappelé Drouin. C’est un gros joueur qui patine très bien. Présentement, il joue très bien. C’est un très bon joueur de centre, il va gagner ses mises en jeu. »
UN INSTINCT À RETROUVER
Ces qualités avaient justement séduit le Canadien qui, en juin 2013, en avait fait son choix de deuxième tour. Mais ce sont des qualités qu’il affiche maintenant que trop rarement.
« Il a encore cet instinct [offensif]. Lorsqu’il jouait chez les professionnels [en Suède], ils l’ont utilisé sur un quatrième trio. Ça lui a peut-être enlevé un peu de ses atouts offensifs, a estimé Julien. On espère qu’il pourra les retrouver et qu’il sera en mesure de nous en donner un peu plus offensivement. On sait qu’il est capable. C’est un jeune joueur qui a beaucoup d’atouts. »
Une occasion que de la Rose doit absolument saisir.