La vérité sur les immigrants
Je viens de lire votre chronique où une personne se plaint de l’arrivée d’immigrants illégaux au Canada. Je sens l’obligation de faire des nuances pour éviter que les gens ne mêlent tout et ne se braquent dans des positions extrêmes, pour ne pas dire extrémistes.
Une personne qui obtient le statut d’immigrant fait sa demande à l’extérieur du Canada, dans une ambassade ou un consulat canadien, et obtient une réponse quelques mois plus tard. On lui délivre alors un visa qui lui permet l’entrée au pays.
Les personnes qui entrent au Canada illégalement sans passer par un poste-frontière et sans avoir une autorisation, ne sont pas des immigrants, et risquent l’expulsion du pays. Cependant, la majorité des personnes qui sont entrées illégalement au pays l’été dernier ont présenté une demande pour être reconnues comme réfugiées. Cette procédure existe dans tous les pays du monde. Il s’agit ensuite d’étudier la demande pour vérifier si elle est bien fondée. Si oui, la personne est acceptée comme immigrante. Dans le cas contraire, elle est déportée vers son pays d’origine.
Le problème qui se pose, c’est le temps nécessaire pour évaluer une demande du statut de réfugié, lequel peut être long et insécurisant. Une grande proportion des demandes risque d’être rejetée. Je sens encore chez nos compatriotes beaucoup de frustration causée par ce genre de situation mal comprise en général. Mais nous ne sommes pas racistes pour autant. Nous sommes plutôt dans une mentalité de village où l’étranger fait peur. Et cet étranger peut ne pas être né dans un autre pays. Il peut être né juste dans une autre région et produire le même effet. Relisez Le Surve
nant ou Maria Chapdelaine pour voir que chez nous, les étrangers ne sont pas acceptés complètement dans leur milieu d’adoption. P.L.
Je compléterai en disant que c’est une convention internationale qui oblige le Canada à accepter les demandeurs d’asile, comme les Haïtiens venus des États-unis. Par contre je ne comprends pas pourquoi vous répugnez à appeler du racisme, ce que vous qualifiez de « mentalité de village où l’étranger fait peur ». Car oui il s’agit bien de racisme, et non de xénophobie comme certains le croient. Lequel racisme se définit comme « une discrimination envers un groupe humain. Par ex. : les femmes (sexisme), les homosexuels (homophobie) et les étrangers (racisme) ». Cela ne fait pas de nous de plus mauvais humains pour autant. Mais ça démontre quand même que l’inconnu nous fait peur quand on ne prend même pas la peine de l’apprivoiser et qu’on préfère le rejeter d’emblée.