Agnès Maltais se moque de Legault
La députée péquiste de Taschereau juge les promesses du chef de la CAQ sur le troisième lien « ridicules »
SHAWINIGAN | La députée péquiste Agnès Maltais se moque du chef caquiste François Legault qui, moins de 24 heures après s’être engagé à réaliser une « bonne partie » du projet de troisième lien dans un premier mandat, semble déjà reculer, selon elle.
« La CAQ est le seul parti à s’engager sur le début de la construction d’un troisième lien à Québec dans le prochain mandat de quatre ans », a souligné M. Legault sur son fil Twitter, hier matin.
« Bip bip. Entendez-vous la CAQ de François Legault reculer ? Il a dit hier que le troisième lien serait construit en grande partie dans un prochain mandat, et maintenant, c’est seulement le début de la construction », a répliqué presque aussitôt Agnès Maltais.
La députée de Taschereau s’est aussi prononcée à ce sujet à l’entrée du caucus présessionnel du Parti québécois, qui s’est terminé hier à Shawinigan.
« M. Legault est prêt à promettre une navette spatiale aux Québécois pour gagner les élections, a-t-elle déploré. Voyons donc, c’est absolument pas sérieux. C’est vraiment le comble du ridicule : tout le monde sait que ça ne peut pas se faire en quatre ans. »
CAIRE PRÊT À DÉMISSIONNER
De son côté, le député caquiste Éric Caire s’est engagé hier matin à démissionner si jamais un gouvernement de la CAQ ne respecte pas son engagement de réaliser le projet de troisième lien entre Québec et Lévis.
« Moi je peux prendre un engagement aujourd’hui, et puis je vous le dis, puis enregistrez-le : si la CAQ forme un gouvernement et que j’ai quelque chose à voir dans la réalisation de ce projet-là, et que la CAQ ne le fait pas, je vais démissionner », a déclaré le député caquiste de La Peltrie, sur les ondes du FM93.
M. Caire a également expliqué que François Legault n’a fait que réitérer un engagement qui avait été annoncé aux médias au printemps dernier, en présence des élus caquistes de la région.
SOUS LE RADAR
Or, cette annonce de la CAQ – qui concernait alors la mise à l’étude des différents scénarios de troisième lien dans un premier mandat – était pratiquement passée sous le radar après que M. Legault eut trébuché sur une question concernant le pont de Québec.
M. Legault avait corrigé le tir le lendemain en excluant la démolition éventuelle du pont de Québec. En point de presse à l’assemblée nationale, il avait du même coup promis qu’un gouvernement caquiste construirait le troisième lien, « coûte que coûte ».
« Nous allons réaliser le troisième lien. C’est non négociable », a assuré hier M. Caire.