Michel Brûlé s’explique
L’éditeur est poursuivi aux petites créances
Poursuivi aux petites créances par l’une de ses auteures pour « non-respect de contrat », l’éditeur Michel Brûlé a pris la parole, hier, pour sa défense, et assuré à la juge Hélène Carrier qu’il n’en était rien.
En février 2015, Marie-claude Cordeau, une femme diagnostiquée autiste Asperger, forte de son blogue « 52 semaines avec une autiste Asperger », espérait être publiée puisque de nombreux lecteurs souhaitaient voir son oeuvre être « transformée » en livre.
2000 EXEMPLAIRES
Elle a donc signé avec Michel Brûlé, propriétaire des Éditions Cornac, un contrat qui stipule que « 2000 exemplaires devaient être mis en circulation en impression initiale ».
Or, seulement 1000 livres seront d’abord imprimés, à la demande, selon monsieur Brûlé, du distributeur.
« En effet, là-dessus j’ai manqué au contrat, mais cette pratique est monnaie courante dans le monde de l’édition, et habituellement tous les auteurs com- prennent », a dit l’homme à la présidente du tribunal.
Le soir du lancement du livre, alors qu’il devait apporter à madame Cordeau un chèque de 1000 $ qui se voulait être « une avance sur ses droits d’auteur », monsieur Brûlé a « oublié le chèque » et c’est à ce moment, a-t-il dit, que l’auteure s’est « fermée comme une huître ».
EMPATHIE
Après une deuxième impression de 1000 exemplaires, les choses ne se sont pas plus arrangées, et selon lui, même si l’autre partie allègue que le livre se serait vendu « comme des petits pains chauds », il n’en est rien puisque, encore aujourd’hui, « de nombreux livres » se trouveraient chez le distributeur.
« Je trouve cela terrible et j’ai beaucoup d’empathie pour madame Cordeau, mais si on s’était juste parlé… Moi, j’ai respecté le contrat, il n’y a pas eu de préjudices parce qu’elle n’a pas perdu de ventes et je n’ai pas commis de faute contractuelle », a ajouté l’homme qui, lui aussi, poursuit l’auteure pour une somme de 3300 $ pour « livres remis et non payés ».