Le Journal de Quebec

Coupable d’agression armée sur son mari

La dame de 82 ans l’avait frappé avec une canne

- KATHLEEN FRENETTE

L’agressivit­é d’une octogénair­e et sa problémati­que de dépendance liée à l’alcool l’ont menée tout droit devant les tribunaux où elle a reconnu, hier, avoir commis une agression armée d’une canne et d’un parapluie à l’égard de son conjoint… des 61 dernières années.

En octobre 2017, une frêle femme de 82 ans, Antoinette Chiasson, avait comparu détenue au palais de justice de Québec, aux côtés de grands gaillards tatoués.

Menottée dans la boîte des accusés, la petite dame détonnait visuelleme­nt, et la Couronne avait accepté qu’elle puisse reprendre sa liberté pour la suite des procédures.

Hier, c’est en compagnie de sa fille qu’elle a reconnu avoir frappé son ancien conjoint qui, aujourd’hui, ne veut plus aucun contact avec elle.

AVEC UNE CANNE ET UN PARAPLUIE

« À l’époque des événements, l’accusée et son conjoint étaient en couple. Le 22 octobre, à 2 h 40, alors que monsieur dormait, madame est entrée dans la chambre et elle a frappé son conjoint sur la tête et les épaules à sept ou huit reprises avec une canne », a exposé la poursuivan­te, Me Julie Roy.

Par la suite, la dame, complèteme­nt déchaînée, a lancé des meubles au soussol, pendant que sa victime tentait de joindre les policiers. Chiasson avait toutefois prévu le coup et arraché les fils du téléphone.

« Monsieur a réussi à joindre les policiers sur son cellulaire et lorsqu’il est sorti de la chambre, l’accusée lui a donné des coups de parapluie aux épaules et à la tête. Elle a également pris une paire de ciseaux pour le menacer, mais monsieur a réussi à la désarmer », a ajouté Me Roy qui a précisé qu’au moment des faits, l’accusée « était ivre ».

VRAI PROBLÈME D’AGRESSIVIT­É

« L’alcool, ça ne fait que baisser les inhibition­s et ça fait passer à l’acte. Mais votre vrai problème, c’est votre agressivit­é. Vous avez 82 ans… c’est à vous maintenant de prendre les moyens pour vous en sortir », a sermonné le juge Rosaire Larouche avant d’accepter de surseoir au prononcé de la peine pour les deux prochaines années.

« Avouez que c’est quand même triste… mais on ne peut revenir sur les faits. Là, c’est mon coeur d’homme qui vous parle… et j’espère que les prochaines années, vous allez évoluer dans un climat de sérénité », a dit le juge en terminant.

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