Le PM défend Groupe Capitales Médias
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SHANGHAÏ | Le prêt de 10 millions $ accordé aux journaux du Groupe Capitales Médias (GCM) ne nuit pas à l’indépendance de ses salles de rédaction, estime Philippe Couillard.
Le premier ministre a été rattrapé par les critiques du chef péquiste Jean-françois Lisée, qui dénonçait mercredi que le gouvernement Couillard ait accordé cette aide financière « sans transparence, sans reddition de comptes à un groupe de presse dirigé par un libéral et dont on sait que la ligne éditoriale de leur propriétaire, c’est d’appuyer le Parti libéral ».
Jean-françois Lisée reprochait au gouvernement Couillard d’avoir agi sur une base discrétionnaire, plutôt qu’à travers un programme normé, pour venir en aide au groupe appartenant à l’ex-ministre libéral fédéral Martin Cauchon.
DIVERSITÉ
Philippe Couillard rejette l’idée d’un programme normé pour les médias et affirme avoir agi avec prudence en accordant une aide ponctuelle. « On ne veut pas donner l’impression qu’au Québec il y a un programme normé par lequel l’état investit largement dans les médias, dit-il. Je préfère qu’on le fasse dans des circonstances où on a défini un besoin spécifique et qu’on s’y ajuste. »
« Il ne faudrait pas, non plus, développer une situation où régulièrement l’état – les contribuables – soutient activement, financièrement les médias », ajoute-t-il.
Toutefois, l’aide à GCM était nécessaire pour maintenir une diversité de médias, plaide M. Couillard. « On pense qu’il est important pour avoir le maximum de diversité dans l’information, notamment en région, de maintenir ces médias écrits », dit-il.
Il souligne que l’aide accordée à GCM, notamment propriétaire du quotidien Le Soleil, ne se traduit pas par une intervention directe dans l’organisation.
Le premier ministre rejette également l’idée que ce prêt puisse nuire à l’indépendance des journalistes de GCM, comme l’a suggéré le PDG de Québecor, Pierre Karl Péladeau récemment.