Jacques Languirand décède à 86 ans
L’homme de radio était atteint de la maladie d’alzheimer
AGENCE QMI | Jacques Languirand aura donné sa vie à la communication. L’animateur, écrivain, dramaturge, journaliste, directeur de théâtre et comédien s’est éteint hier à l’âge de 86 ans, laissant derrière lui tout un héritage.
Né le 1er mai 1931 à Montréal, Jacques Languirand détient un record qui n’est pas près d’être battu, soit 43 années à la barre d’une émission de radio, Par 4 chemins, diffusée sans interruption sur la première chaîne de Radio-canada. C’est au début de 2014, atteint de la maladie d’alzheimer, qu’il quittait son microphone.
« J’ai aussi perdu ma vigueur et cette motivation si nécessaire pour faire mon métier comme vous le méritez », avait-il avoué au moment de tirer sa révérence des ondes publiques.
Jacques Languirand a également fait de la télévision dans les années 1950.
Il fut l’auteur de 11 pièces de théâtre, et a lui-même possédé sa propre salle à la fin des années 1950. Il a écrit entre autres Le Roi ivre, Diogène, Klondyke et, plus récemment, Feedback, en 2012.
Comme comédien, nous l’avons vu à la télé et au cinéma dans des oeuvres comme L’odyssée d’alice Tremblay, J’en suis, Mars et Avril et Le rebut global.
Auteur de plusieurs essais, Jacques Languirand a écrit un roman, Tout compte fait, en 1963. L’homme a enseigné à l’école nationale de théâtre et il fut professeur de communication à l’université Mcgill. Il a par ailleurs été embauché comme concepteur pour Expo 67.
On lui doit également un opéra, Louis Riel, datant de 1966.
CARRIÈRE ENTACHÉE
Cette l ongue et fructueuse carrière a toutefois été entachée quand, au printemps 2016, ont fait surface des allégations d’inceste le concernant. Selon Line Beaumier, qui était la conjointe de la fille du communicateur, Martine Languirand, décédée en juillet 2015, Jacques Languirand aurait agressé sexuellement cette dernière. À l’époque, sa famille avait demandé aux médias de respecter sa vie privée et avait exprimé « son profond désarroi face à la récente couverture de presse impliquant Jacques Languirand et sa fille Martine », la qualifiant d’« acharnement ».
Hier, la famille a confirmé le décès de celui qu’elle a appelé son « chef de clan », ajoutant qu’une cérémonie intime en sa mémoire aura lieu « bientôt ».