La facture des heures supplémentaires gonfle chez les pompiers
AGENCE QMI | Les pompiers de Québec ont effectué plusieurs tâches en dehors de leurs horaires réguliers en 2017. Des heures supplémentaires qui ont fait gonfler la facture. Si, en 2015 comme en 2016, le temps supplémentaire des pompiers était stable à 3,9 millions $ par année, en 2017, ces coûts ont augmenté pour atteindre 4,5 millions $.
Le syndicat des pompiers soutient que le nombre d’incendies ou autres événements impliquant les pompiers n’a pas connu de hausse importante l’an dernier. Pour l’organisation, l’unique raison de cette augmentation du temps supplémentaire est le manque d’effectifs.
« On est vraiment au strict minimum au niveau de l’effectif et c’est pour ça que ça provoque du temps supplémentaire », a affirmé Éric Gosselin, président du syndicat des pompiers de Québec.
ÉQUIPES SPÉCIALISÉES
Le temps supplémentaire serait particulièrement présent dans les équipes spécialisées comme l’escouade nautique, le groupe d’intervention en milieu périlleux et en matière dangereuse.
C’est que ces pompiers ne peuvent être remplacés que par d’autres membres de leur propre équipe possédant les mêmes qualifications.
C’est d’ailleurs dans ces escouades que l’on retrouve certains des plus hauts salariés chez les pompiers de la Ville de Québec. Le pompier qui a obtenu le salaire le plus élevé a reçu, en plus de son salaire de base, pour plus de 37 684 $ en heures supplémentaires. Avec certaines primes, son salaire total a atteint 139 566 $. Les deux autres salariés les mieux payés ont fait plus de 130 000 $ en 2017 en effectuant presque autant d’heures supplémentaires que d’heures régulières.
À la direction de la Ville, on répète que cette façon de faire est la plus avantageuse financièrement. « On fait le choix de payer du temps supplémentaire parce que ça coûte moins cher que d’embaucher des pompiers, c’est tout », a soutenu le maire de Québec, Régis Labeaume.